À quelques jours de la fin de la cérémonie de clôture des Jeux olympiques, le Cameroun n’a plus aucun participant en lice pour une médaille. Le moins, qu’on puisse dire, c’est que ces jeux ont été une catastrophe pour le vert rouge jaune.
Les causes d’une telle débâcle.
Le Cameroun s’est rendu au Japon avec 12 représentants répartis dans 07 disciplines. Parti avec l’ambition de faire mieux que l’édition de 2016 au Brésil, le Cameroun fera pâle figure. Pourtant avec une entrée remarquable lors de la cérémonie d’ouverture, grâce à la tenue arborée par nos valeureux représentants, plus rien n’a été concluant pour ces sportifs. L’on est en droit de se questionner sur la préparation de ces athlètes. En effet, si la marche a été très haute pour nos plénipotentiaires, qui se sont fait éliminer dès le premier tour pour la grande majorité, leurs adversaires étaient mieux préparés. Le Cameroun n’a pas vraiment préparé cette compétition et les 03 semaines de stage en terre japonaise n’y ont rien changé. Une compétition d’une telle envergure se prépare des mois voire des années pour arriver à décrocher une médaille. Emmanuel Eseme sprinter camerounais n’a pas caché son désarroi après son élimination, il remet en question la préparation : « Si la préparation à ces jeux était beaucoup plus encadrée, je pense que j’aurais pu faire mieux. La préparation n’a pas été la meilleure qu’il soit ». Même son de cloche chez les boxeurs qui pointent un doigt accusateur sur leur préparation. Malgré la grande mobilisation des Camerounais derrière leurs représentants, cette olympiade marque la deuxième du genre où le Cameroun rentre bredouille.
Des leçons pour les prochaines Édition.
Gagnée, une médaille procure une joie immense et une reconnaissance au plus haut niveau de l’athlète et du pays qui la gagne. C’est à ce titre que le Cameroun est un grand pays aux Jeux Olympiques et ceci grâce notamment aux médailles en football en 2000 à Sydney, Pékin en 2008 et 2012 à Londres gagné par Fançoise Mbango en athlétisme. Pour arriver à ce niveau, la préparation est très importante et est à la hauteur du prestige de la compétition. Des pays comme la chine et les USA investissent des sommes colossales d’argent pour le développement du sport. Au Cameroun, nos athlètes bien que talentueux ne bénéficient d’aucun appui de la part des autorités. Le Cameroun terre de sport gagnerait à travailler de fond en comble pour retrouver son niveau dans ces grands rendez-vous sportifs qui sont des galops d’essai pour ces olympiades. Si une réelle politique sportive est inexistante, l’accompagnement des athlètes l’est encore davantage. La prochaine édition des Jeux Olympiques se prépare dès maintenant, cela en misant sur une bonne détection des talents, leur encadrement avec les moyens adéquats leur permettant d’être performants, Ceci remettra le Cameroun dans le sens de la gagne. Dans l’un de ses discours le chef de l’Etat son excellence Paul Biya déclarait : « Il n’y a ni de sport majeur ni de sport mineur », pourtant dans les faits, le football se taille la part du lion et les autres fédérations sont abandonnées à elles- mêmes, et dans certains cas sont privées de compétitions internationales. De ces athlètes présents à Tokyo, seule Vanessa Mballa s’entraîne dans les conditions favorables pour aller jusqu’au bout dans une grande compétition. Paris 2024 se prépare dès maintenant.
