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mardi, 3 décembre 2024

« Il faut qu’on développe l’économie de notre grande zone intercontinentale Europe-Afrique.»

Gilles Dabezies, ancien Directeur international de la chambre de commerce et d’industrie de France, a pris part à la 46 e Assemblée Générale de la CPCCAF tenue au Cameroun les 5 et 6 avril 2022.

Je m’appelle Gilles Dabezies, je suis le dinosaure de la CPCCAF, de la Conférence Permanente des Chambres de Commerce Africaines et Francophones puisque j’ai été jusqu’en décembre dernier, le Directeur international de la chambre de commerce et d’industrie de Paris-île de France et comme vous le savez, la CPCCAF est logée à la chambre de Paris-île de France et par conséquent ça fait 15 ans que je suis la personne qui est le référent de la CPCCAF à Paris et en France. Donc, ça fait 15 ans que j’assiste à tous les réunions de la CPCCAF et là même si j’étais parti à la retraite, la chambre de commerce d’industrie et de l’artisanat du Cameroun m’a invité à venir participer à la dernière Assemblée Générale. J’ai 66 ans et c’est ma dernière Assemblée Générale.

A quoi s’attend le participant que vous êtes à cette 46e Assemblée Générale ? Bref quels sont les grands enjeux ?

Je crois que la CPCCAF a été créée il y a 50 ans. A l’époque, personne ne parlait de francophonie économique. Elle a été créée par des gens, Président Pompidou, Président Houphouet Bouani, Président Senghor qui avaient 10 longueurs d’avance et ça fait 50 ans que les chambres de commerce d’industrie, d’artisanat, d’agriculture de tous les membres de la CPCCAF africain, français, belges, québécois… travaillent ensemble pour qu’il ait des coopérations d’une part les organismes consulaires, les chambres de commerce, d’industrie, d’agriculture…et puis qu’on puisse ensemble développer nos entreprises et leur faire faire des choses ensemble, toutes les entreprises de la francophonie. Et alors brusquement depuis 3 ans, les organismes patronaux, l’organisation internationale de la francophonie, tout le monde découvre la francophonie économique, moi je suis ravi parce que ça veut dire qu’on a gagné. Mais maintenant, il faut s’organiser pour faire encore plus de réunions entre entreprises francophones, les entreprises françaises, belges, suisses, québécoises travaillent avec les entreprises Camerounaises, Gabonaises, Sénégalaises… Pour que, mais on voit bien avec les anglophones ça marche bien entre eux mais il faut qu’il y ait la même source de développement de toute nos entreprises et notamment toutes nos PME.

Quels sont vos impressions par rapport à cette 46e Assemblée Générale tenue en terre Camerounais ?

Bon écoutez, elle vient de commencer, on a été magnifiquement accueilli, les discours ont été justement très intéressants dans le sens que je viens de dire, bon on va voir, il y a un nouveau Président, je me réjouis que ce soit le Président de la CCIMA DU Cameroun qui prenne les 3 prochaines années à la présidence de la CPCCAF, et je suis sûr comme il l’a dit tout à l’heure dans son discours qu’on va continuer à avancer. Il faut à la fois avancer dans les coopérations entre les organismes consulaires pour que ça bénéficie à toutes nos entreprises, à tous nos  pays qui apprennent encore à mieux travailler ensemble. Et après tout c’est quand même plus facile de travailler dans la langue française ; cela ne suffit pas mais c’est quand même plus facile de travailler dans la même langue que de travailler avec des langues étrangères.

Le monde travers actuellement deux grande crises d’abord la pandémie de covid-19 puis la crise ukrainienne. Quels sont les moyens de la CPCCAF pour mettre ses pays membres à l’abri des affres de cette crise ? 

Mais écoutez la CPCCAF n’est pas l’ONU. Je pense que la crise ukrainienne va renforcer les relations entre le nord et le Sud et puis la pandémie on a vu que ça un peu affaibli un certain nombre de choses, mais il y a des pays qui s’en sortent plutôt très bien comme le Cameroun, la France aujourd’hui… Il faut qu’on travaille sur les médicaments, qu’on travaille tous ensemble, ce n’est pas une histoire des gens du Nord ou gens du Sud mais il faut qu’on bosse tous ensemble. Vous savez il y a le mari d’une femme politique française qui a dit que l’avenir était aux grandes zones continentales. Amérique du Nord, Amérique du Sud ; Asie du Nord Asie du Sud et Europe-Afrique. Et donc, il faut qu’on développe l’économie de notre grande zone intercontinentale Europe-Afrique.

Merci monsieur Gilles Dabezies

C’est moi qui vous remercie

 

Propos recueillis par Martin Ngane

 

 

 

 

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