Le métier qualifié de quatrième pouvoir broie du noir au Cameroun. Entre un Gouvernement qui voudrait maintenir les organes de presse à la traine, la montée des réseaux sociaux avec des adeptes qui se substituent aux journalistes et ces professionnels du métier eux-mêmes qui s’illustrent au quotidien par un manque d’éthique et de déontologie, la profession va de mal en pire.
La célébration de la 31e journée mondiale de la liberté de la presse au Cameroun a permis au professionnels du métier de passer au crible cette profession qui perd au quotidien ses lettres de noblesses : « Les patrons des organe de presse ne s’en sortent pas. Pas d’insertions publicitaires. Les employés accumulent des aérés de salaire.» Nous fait savoir un journaliste de la capitale politique Yaoundé. Cela est perceptible dans le quotidien de ces hommes et femmes de médias ; faute de salaire stable, les frais de couvertures médiatiques communément appelés « frais de taxis » sont la seule alternative sur laquelle leur espoirs sont fondées pour survivre. Encore qu’il faudrait être invité par la structure qui organise la cérémonie pour en bénéficier. Les journalistes vivent de ce fait, dans une précarité à nul autre pareil. Des appellations sont nées dans le pays pour désigner ce malaise ; c’est le cas des journalistes dit du Hilton. Ces derniers exerçaient autrefois la profession en toute honnêteté mais face aux conditions devenues invivables, ils arborent désormais la toge d’agent de renseignement auprès de certaines autorités administratives et politiques contre quelques pots de vin.
Une catégorie des journalistes a aussi vu le jour ; des professionnel mués en maitre chanteur auprès de certaines personnalités du pays. Cette catégorie de journaliste se base parfois sur des rumeurs pour en faire des articles déshumanisants contre certaines personnalités qui n’auraient pas répondu à leur sollicitation. On peut dès lors comprendre certains procès en cours dans le pays impliquant des journalistes pour n’avoir pas respecté les canaux du métier.
Les réseaux sociaux : Une épine dans la chaussure des journalistes Camerounais
La montée en puissance des réseaux sociaux est venue créée une entorse considérable au métier de journalisme au Cameroun. De plus en plus les populations se délectent des rumeurs publiées par des « lanceurs d’alerte » de ces médias dits populaires, au détriment de la presse qui produits des informations crédibles et puisées à bonne source.
Une autre catégorie des journalistes des réseaux sociaux a vu le jour. L’on parle de nos jours de plus en plus des influenceurs que des journalistes. Ces personnes se constituent en véritables leader d’opinion au point de créer parfois des troubles sociaux à l’instar des querelles tribales ayant inondées la toile il y a quelques temps au Cameroun. Le thème de cette célébration à savoir : « Le journalisme sous l’emprise du numérique », interpelle les professionnels du métier sur la prise de conscience sur cette influence.
Le journalisme : Un métier noble qui doit être sauvé
Malgré le rang amélioré du Cameroun qui occupe désormais la 118e place au classement 2022 de Reporter Sans Frontière sur les pays respectant la liberté de la presse, augmentant de ce fait de 17 places par rapport à 2021, beaucoup reste à faire. Les journalistes syndicalistes continue d’exiger le respect des close des états généraux de la presse de 1992, le respect des conventions collectives par des employeurs. Bref une amélioration significative des conditions de travail et de vie du journaliste afin que le travailleur puisse vivre de son labeur.