Le torchon brûle entre plusieurs membres du Syndicat National des Journalistes du Cameroun et le président du bureau sortant qui malgré son mandat expiré et son nouveau statut de Cadre à la Commission Nationale des Droits de l’Homme du Cameroun, continue d’exercer au grand mépris sur ses camarades qui crient à l’illégalité et illégitimité.
Les flammes consument le Syndicat National des Journalistes du Cameroun (SNJC) depuis plusieurs mois aujourd’hui. Les violons de la majorité des membres de ce Syndicat ne s’accordent plus avec ceux du bureau actuel dont le mandat a expiré depuis le 10 février 2021. En effet, d’aucuns s’attendaient à voir le président sortant Denis Nkwebo tenir un congrès au cours duquel, l’on devait procéder au renouvellement des membres du bureau sortant. Jusqu’à date c’est-à-dire, plus d’un an et 04 mois, rien n’a été fait. Pendant ce temps, le président sortant Denis Nkwebo continue de prendre et signer des actes qui engagent le Syndicat. Ce qui suscite des mécontentements et une certaine indignation de la part des autres membres de ce regroupement ou association de défense des intérêts des femmes et des hommes de médias. Toute tentative de négociation a accouché d’une souris, Denis Nkwebo et compagnie tenant d’une main de fer et indéboulonnable, la gestion « opaque » du SNJC.
Dans l’optique d’éviter des éclats de voix et des choux gras de la presse, des négociations ont été entreprises par Thierry Eba et Joseph Olinga tous deux membres de ce Syndicat et respectivement président régional SNJC du Centre et de l’Ouest.
Les griefs
Dans une lettre en date du 16 juin 2022 des présidents Régionaux SNJC de l’Ouest et du Centre, adressée au président sortant, il fait allusion à un certain nombre de griefs. Il est mentionné que le bureau conduit par Denis Nkwebo est désormais illégal et illégitime. Sieur Denis Nkwebo a cessé d’exercer comme journaliste tout comme plusieurs autres membres du bureau sortant qui ont jeté leur dévolu sur d’autres occupations. Le président Sortant Denis Nkwebo lui-même étant déjà Cadre à la Commission Nationale des Droits de l’Homme du Cameroun. En outre, l’une « des résolutions du dernier congrès a prévu que le prochain congrès devrait se tenir pour respecter la règle de la rotation dans l’une des villes de Yaoundé ou de Bafoussam ».
Dialogue impossible
Conscient des faits qui lui sont reprochés, d’aucuns estiment que le président sortant du syndicat et son équipe refusent volontairement de comprendre leurs camarades. Ils estiment que ces derniers essaient de paralyser la bonne marche du Syndicat. Ils brilleraient par la logique de : « après nous, c’est le déluge ». Le pouvoir est sucré. Ce qui rend la passe d’armes difficile. Pour d’autres, il s’agit d’une volonté de nuisance et d’un égocentrisme outrageant. Ils évoquent l’article 22 du chapitre III du texte de droit en vigueur au sein du Snjc qui dispose que « Les membres du bureau exécutif national sont élus pour un mandat de 3 ans au scrutin de liste dans le cadre du scrutin majoritaire à un tour. Le mandat est renouvelable une seule fois ». Depuis l’expiration de son mandat le 10 février 2021, Denis Nkwebo n’a jamais pensé à passer la main. Raison pour laquelle, Maitre Essono Lucie née Nkolo Etoundi, Huissier de Justice à la 22e charge près la Cour d’appel du Centre et les tribunaux de Yaoundé a été saisie pour sommation.
Or, de l’avis de certains membres du bureau sortant, le président querellé Denis Nkwebo exerce toujours comme journaliste « Être cadre à la Commission Nationale des Droits de l’Homme ne fait pas de lui un exclu du métier. On est journaliste à vie. Ce que les autres refusent d’admettre ».
Au sujet du mandat expiré, ils estiment que les conditions ne sont pas encore réunies pour tenir un congrès qui doit permettre le renouvellement des membres du bureau.
La sommation de l’Huissier de justice à la requête conjointe de Thierry Eba et Joseph Olinga servie à Denis Nkwebo, sommation de cesser l’illégalité et illégitimité portera-t-elle des fruits pour un retour à l’apaisement ? Nul ne le sait, excepté Dieu, Nkwebo et compagnie en leur âme et conscience.
Jean Baptiste Bidima