Le gouverneur de la ville de Belbek à Sébastopol en Crimée a annoncé le 04 mai dernier que la défense aérienne russe a abattu un drone au-dessus de l’aérodrome militaire.
C’est « une nouvelle attaque contre Sébastopol », a écrit sur Telegram Mikhaïl Razvojaïev, gouverneur de cette ville qui sert de port d’attache de la flotte russe de la mer Noire. L’administrateur russe va néanmoins rassurer qu’« Aucun objet n’a été endommagé, la situation est sous contrôle ».
Il est à relever que ces derniers jours, les attaques de drones se sont intensifiées sur le territoire russe. Parmi les cibles, on enregistre des réservoirs d’hydrocarbures dans le sud du pays, mais aussi la résidence du Président russe au Kremlin. En effet, la Russie a affirmé mercredi avoir abattu deux drones ukrainiens qui visaient le Kremlin à Moscou, dénonçant une tentative d’assassinat de Vladimir Poutine.
Des accusations aussitôt rejetées par Kiev : « Nous n’avons pas attaqué Poutine », a lancé le président ukrainien Volodymyr Zelensky, lors d’un déplacement en Finlande. « Nous défendons nos villages et nos villes », a-t-il ajouté.
Selon une certaine analyse, ces attaques de drones en Russie et en particulier au Kremlin ont pour effet de faire peur à la population et nourrir un sentiment anti Poutine de celle-ci. En réalité, il serait dangereux de considérer cette intrusion des drones qui ont survolé le Kremlin comme un signe de faiblesse du système de sécurité russe, pour preuve ces drones ont été rapidement abattus.
D’ailleurs, il faut reconnaitre honnêtement que cette intrusion n’est pas l’apanage du Kremlin car la Maison Blanche a plusieurs fois fait l’objet de ce genre d’espionnage et d’attaque. Les photos actuelles du siège de la présidence américaine montrent quelques modifications opérées sur la toiture dans l’optique de contrecarrer ce genre d’attaques.
Ces attaques récurrentes de drones de petites portées ont pour objectif, à travers des petits impacts ciblés de produire des effets médiatiques en poussant le peuple dans l’arène selon certains experts.
C’est donc le lieu de préciser que l’aérodrome de Belbek avait déjà fait l’objet d’une attaque de drone par le passé notamment l’été dernier.