La région de l’Est Cameroun est une mine de richesses où les nantis et les expatriés se sucrent laissant la localité et les populations à l’état du précambrien
Le diamant, l’or et le bois Camerounais à l’Est aiguisent de plus en plus les appétits des expatriés et de certains nationaux. Avec l’aval de plusieurs tenants du pouvoir tapis dans l’ombre, ces richesses précieuses une fois retirées du sol, du sous-sol ou de la forêt, échappent en grande partie au circuit formel de commercialisation. Résultats de course, le Cameroun perd chaque année de colossales sommes d’argent. L’exploitation de toutes ces richesses dans la région de l’Est Cameroun oppose d’habitude les populations locales et ces étrangers dont le seul souci est de les exploiter. Ici, aucun développement de la localité n’est envisagé. Cette idée ne passe même dans leur tête. Raison pour laquelle, la région du soleil levant hyper riche, est aussi parmi les plus pauvres du pays. L’Est se vide de sa richesse au moment où les populations locales croupissent dans la misère. Pire encore, la plupart de ces expatriés bénéficient de la protection de plusieurs personnalités hautes placées. L’on parle de certains ministres, autorités administratives, élites politiques et autorités militaires. Dans cette partie du pays, il est plus facile à un citoyen Camerounais de regagner la prison parce que l’on protège ces expatriés. La logique est claire. Ils protègent leurs intérêts. Le citoyen ordinaire est donc ce malpropre qui cherche à mettre du sable dans leur tapioca.
Au moment où les trafiquants écument à longueur de journée, les champs miniers, la bataille se fait rude, l’on déplore le silence complice de ces camerounais qui leur ouvrent les portes. Dans ces champs miniers, le journaliste d’investigation n’est pas le bienvenu. Une fois sa présence signalée aux autorités, c’est la direction de la cellule de gendarmerie qui tonne en injonctions du chef. Plusieurs journalistes dans leur travail d’investigation dans la région de l’Est, ont goûté au amer de ces cellules insalubres et nauséabondes.
Il faut rectifier le tir
L’on ne saurait vivre dans la région du soleil levant comme ce lézard dans un sac d’ignames et qui meurent de faim. Comment comprendre que les populations ici aient les pieds dans l’eau mais la gorge sèche. Comme pour dire que les citoyens de l’Est doivent pouvoir jouir de retombées de leur sol, sous-sol et forêt. Une localité aussi riche en diamants, or et en bois entre autres, ne saurait rester en marge du développement. Si les pouvoirs publics amenaient les exploitants étrangers et même nationaux à investir dans cette zone, la localité serait aujourd’hui un Eldorado, une destination touristique, un monument de toutes les attractions. Les pouvoirs publics devraient y veiller pour le bonheur de ces populations qui souffrent le martyr du sous-développement.