Le ministre Malachie Manaouda a rendu publique deux arrêtés déterminant la nouvelle carte sanitaire du pays. Elle traduit une volonté manifeste du gouvernement camerounais à mieux assurer la santé des populations en les épargnant de longues distances.
Ce sera bientôt la fin du calvaire des populations en quête des soins dans les formations sanitaires du Cameroun. Le gouvernement envisage épargner les patients des longues distances à parcourir pour se retrouver enfin dans un hôpital. Après avoir interdit la séquestration de certains patients comme les femmes enceintes pour des raisons de factures impayées, le ministre de la santé publique Malachie Manaouda a pris le 1er juin 2021, deux arrêtés importants au regard de leur contenu. Le citoyen lambda doit savoir qu’une carte sanitaire est une représentation géographique structurée et fonctionnelle des centres hospitaliers répartis par catégorie selon leur spécialité ou domaine d’activité. la carte sanitaire du pays pour la période 2021-2025 est donc connue. Ainsi d’après ce premier arrêté, une distance minimale des formations sanitaires est observable erga omnes, c’est-à-dire qu’elle s’impose à tous dans les formations sanitaires de même catégorie. Celle-ci est de 5 kilomètres. L’arrêté précise les facteurs qui commande le changement de catégorie d’un hôpital. Ici, l’on prend en consideration certains critères notamment, la densité de la population, le profile épidémiologique,la distance avec les autres hôpitaux dans le même ressort territorial. Pour les deux capitales politiques et économique que sont Yaoundé et Douala, l’article 4 de l’arrêté dispose qu’une distance minimale de 300 mètres devra être observée entre deux structures sanitaires publiques ou privées. Dans les chefs-lieux de régions et autres localités , cette distance est de 350 mètres. En effet, une formation hospitalière publique devra couvrir une population de 10 milles habitants dans les chefs-lieux de régions et 05 milles dans les autres localités. La nouvelle bien reçue par les populations attend son opérationnalisation avec impatience.
Le deuxième arrêté quant-à lui fixe le menu des activités dans certains centres hospitaliers publics. Ainsi, les hôpitaux de discrits, les districts de santé et leurs équivalences sont chargés d’offrir des soins complémentaires. Ce paquet sera actualisé tous les 05 ans par le ministre de la santé publique. Même le changement de catégorie est de sa compétence.
Les populations ont longtemps attendu une telle initiative, D’aucuns parcouraient près de 100 km à la recherche d’un centre de santé digne adapté leurs sollicitations. Surtout les centres d’hémodialyse et de prise en charge des drépanocytaires que les uns et les autres aimeraient avoir à proximité. Une doléance que devra prendre en compte le ministre de la santé publique.
JB Abobo
[Image : MINSANTE]