Des hommes armés ont attaqué le village minier de Solhan tuant au moins 138 personnes. Le président Kaboré a décrété 03 jours de deuil national .
Dans la nuit du 04 au 05 juin 2021, des hommes armés à bords de motos, ont fait irruption à Solhan, un village dans la commune de Sebba, réputé pour sa richesse minière. L’or dans les lieux attire plusieurs personnes en quête d’un mieux être. Ces assaillants ont laissé sur le carreau près de 138 personnes selon les sources officielles du pays. Le Burkina Faso est dans le choc. C’est la consternation totale. Une douleur langoureuse pince les cœurs. Le Chef de l’État Roch Marc Christian Kaboré a décrété 03 jours de deuil national. Le drapeau du pays reste en berne dans toutes les représentations diplomatiques du Burkina Faso. Pas de réjouissances populaires encore moins de sonorités explosives.
Le pays est touché. Le Burkina Faso pleure ses enfants arrachés à la vie de façon brusque et brutale. Et ceci à cause de la barbarie d’une catégorie de personnes qui d’après des humanistes, foulent au pied la dignité humaine. Le Chef de l’État Burkinabè condamne avec la dernière énergie « ce crime odieux ». Surplace à Solhan, l’on dit n’avoir jamais vécu une telle situation. Les médias du pays laissent entendre que les assaillants d’habitude, ne s’attaquent qu’aux hommes. Cette fois, ces hommes armés n’ont épargné personnes. Enfants, femmes et hommes, ont été tués sans aucun remords.
C’est la psychose. Le terrorisme bien que combattu par le Président Roch Marc Christian Kaboré persiste. Ce serpent de mer ne cesse de plonger les familles dans le deuil. L’avenir des populations de Solhan est hypothéqué. Plus de 30.000 personnes attirées par la richesse du sol peinent à croire qu’elles connaîtront encore une vie paisible. S’il est vrai que force doit revenir à la loi, il importe de souligner que les pouvoirs publics doivent multiplier des stratégies pour mettre hors d’état de nuire ces hommes sans foi ni la loi. La question de la sécurité des personnes et de leurs biens se pose avec acuité et interpelle l’Union Africaine. D’aucuns estiment que la bataille contre le terrorisme en Afrique appelle à une volonté politique commune.
JB Abobo
[Image: DW]