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dimanche, 22 décembre 2024

Lutte contre la violence à l’égard des enfants : le sujet préoccupe les députés juniors et les élus du peuple camerounais

Réunis en session spéciale à l’Assemblée nationale, la violence à l’égard des enfants au Cameroun a longuement été débattue. Occasion pour madame le ministre des affaires sociales d’appeler à une conjugaison d’efforts pour la sauvegarde des droits des enfants.

Le président de l’Assemblée nationale l’Honorable Cavaye Yeguie Djibril a présidé le 25 juin 2021 à Yaoundé, la 22e session spéciale du parlement des enfants. Les travaux avaient pour thème : « Lutte contre les violences juvéniles, les enfants se mobilisent ». Les députés juniors sont montés au créneau pour décrier le phénomène devenu inquiétant ces dernières années. Le ministre des Affaires sociales en apportant des réponses à leurs préoccupations sur le sujet à l’ordre du jour, a reconnu que la violence à l’égard des enfants a atteint la côte d’alerte . Les enfants sont enrôlés dans les groupes armés, transformés en Kamikaze dans les zones de conflits, exploités dans les champs de mines. D’autres sont violés ou victimes de crimes rituels, chassés du domicile familial. D’autres encore sont contraints au mariage précoce voire forcé, au repassage des seins. Irène Pauline Nguené a tenu à préciser que tous ces enfants ont droit à un meilleur encadrement .

Triste sort

Dans les rues de Yaoundé, malgré les efforts du ministère des Affaires sociales dans la récupération des enfants de la rue et leur réinsertion sociale, plusieurs continuent d’envahir les grandes métropoles du pays. A Yaoundé, siège des institutions politiques du Cameroun, l’Avenue Kennedy, est devenue le fief de plusieurs de ces jeunes. La plupart des passants ici ne cèdent pas à leurs doléances : « Ce que nous demandons, c’est à manger. Même 100fcfa , ça peut nous aider. Mais quand on n’a rien, on vole. Le gens nous tapent jusqu’à jusqu’à. Ils nous blessent même », a laissé entendre le jeune Ngarba Ismaël rencontré dans ces lieux.

Pour le jeune Junior, c’est la deuxième femme de son père qui est son pire cauchemar : « Quand ma mère est partie, mon père a pris une autre femme. Elle me laissait affamer et disait toujours à mon père que je vole son argent et sa nourriture. Mon père aussi me tapait chaque fois. Un jour, elle m’avait donné un poisson qui sortait de l’huile, ça m’a bien brûlé. Le soir pour se défendre, elle a dit à mon père que je suis allé voler le poisson dans la poêle au feu. Un jour ma mère était venue me voir. Comme, elle a causé avec papa, ma deuxième maman après son départ m’a versé de l’eau chaude. C’est là que je suis parti de la maison ». Chose curieuse, l’enfant relève que son géniteur sait bien qu’il dort à la belle étoile, mais jamais, il n’est allé le chercher.

D’après le ministre des Affaires sociales, les jeunes filles font généralement l’objet de viol, d’exploitation sexuelle ou prise en otage par des personnes mal intentionnées qui réclament des rançons à leurs parents. Madame le ministre Pauline Irène Nguené, a fait savoir que tous les enfants méritent mieux. Ils ont des droits et chacun est dans l’obligation de les respecter. Le président de l’Assemblée nationale, l’Honorable Cavaye Yeguie Djibril refuse de voir le respect des droits des enfants devenir un simple slogan au Cameroun. Nous y reviendrons.

Photo: Canalblog]

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