Le Fonds Monétaire International (FMI) vient d’accorder un autre prêt à l’Etat du Cameroun. L’avis favorable a été donné le 23 février 2022 à l’issue de ses récentes consultations à cet effet.
L’enveloppe accordée par l’institution de Bretton Woods à l’Etat du Cameroun s’élève à un montant de 65 milliards de FCFA. Ce qui vient positionner le montant global des décaissements du FMI en faveur du Cameroun, dans le cadre du nouveau programme économique et financier à 160 milliards de FCFA.
Selon le communiqué de presse du ministre des Finances le 24 février dernier, les administrateurs du FMI ont exprimé leur satisfaction par rapport aux avancées enregistrées en matière de Gouvernance et de transparence, plus particulièrement en ce qui concerne la gestion des fonds COVID-19 et encouragent à travers ce financement les autorités Camerounaises à poursuivre la mise en œuvre des réformes structurelles particulièrement en matière de gestion des finances publiques.
Le Cameroun : Pays en chantier
Le Cameroun est lancé dans un vaste chantier de développement dont les grandes lignes sont contenues dans la Nouvelle Stratégie de Développement 20-30. Une stratégie qui se heurte à un contexte social marqué par de nombreux facteurs exogènes et endogènes. Les conflits sécuritaires dans les régions de l’Extrême-Nord, du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ; ce à quoi vient s’ajouter la pandémie de covid-19. Le pays est néanmoins lancé sur plusieurs chantiers de développement à l’instar des infrastructures de divers ordres.
Le satisfecit du Gouvernement Camerounais
Face à ce soutien dont vient de bénéficier l’Etat du Cameroun, le ministre des Finances Louis Paul Motaze, fait savoir que le Gouvernement Camerounais a exprimé sa profonde gratitude au FMI pour ce soutien qui lui permettra d’atténuer les effets socioéconomiques de la crise sanitaire et contribuer à la consolidation des réserves de change de la sous-région Afrique centrale.
Des soutiens qui inquiètent une certaine opinion
Certains leaders d’opinion du pays considèrent ces soutiens du FMI comme des goulots d’étranglement qui macéreront les populations du pays jusqu’aux générations lointaines. D’aucuns pensent d’ailleurs que le pays devrait se prendre à main et utiliser ses propres moyens pour impulser son développement. Chose très probable selon d’autres si la mauvaise gouvernance et les détournements des derniers publics n’étaient pas encrés dans le psychique de certains dirigeants du pays. C’est un secret de polichinelle que de dire que l’actualité du pays est dominée par les questions de scandales financiers à l’instar du Covidgate, la construction du stade d’Olembé, sans perdre de vue l’inflation actuellement dans le pays. Il y a donc lieu de s’interroger sur la gestion mieux sur la destination réelle que prend une partie de ces financements.