Le pays dans un procès en justice a été condamné par les juges dans l’affaire du massacre de près de 400 personnes il y a peu de temps.

C’est un procès historique qui a suscité les acclamations des justiciables argentins. L’appareil judiciaire du pays vient de prouver aux yeux du monde entier que l’on peut encore faire confiance à la justice, mieux, que la justice reste encore crédible malgré le vent de la corruption, le trafic d’influence, l’abus de pouvoir qui secouent généralement les milieux judiciaires dans la plupart des pays.  C’est un modèle de justice, un exemple à copier car, pour une fois, une décision de justice fait l’unanimité au sein des populations.

Justice historique donc en Argentine où le pays est rendu coupable des actes qu’il pose à l’encontre de ses citoyens. En effet, l’Argentine a été incriminée dans l’affaire du massacre de plus de 400 Indigents de la communauté Qom et Moqoit. Toutes ces personnes faut-il le rappeler, protestaient contre leurs conditions d’esclaves dans les plantations de coton en Argentine lorsque la police et les colons européens ont ouvert le feu tuant tous ces manifestants. Parmi eux, se trouvaient des personnes âgées et des enfants. Les plaintifs n’ont rien demandé mais la cour a ordonné des réparations incluant entre autres, des investigations visant à localiser les restes des personnes tuées. Ce massacre est devenu un cas d’école à étudier par les élèves car, il devra désormais être inclus dans les programmes scolaires. Le massacre en question dont   l’enseignement est rendu obligatoire dans les écoles est rentré dans les annales de l’histoire du peuple argentin.

Cette décision de justice vient ainsi ouvrir la voie à des cas similaires dans des pays comme les Etats-Unis, L’Inde, l’Australie, le Kenya ou même le Cameroun. Dans ce dernier cas de figure, l’on avait assisté en Pays Bamilékés à des exactions des militaires français.   L’armée coloniale française de 1955 à 1960 se serait livrée aux massacres des populations locales opposées à l’oppression coloniale. Le mal a été fait sans la moindre réaction de la justice nationale et internationale. D’aucuns tôt fait de dire qu’ils sont morts martyrs. L’on espère donc qu’un tel procès pourra être inscrit un jour au rôle des affaires en audience dans une des juridictions nationales ou internationales.

Il n’est jamais trop tard pour la justice fasse son travail. Celui de restituer le peuple dans ses droits pour que triomphe cette justice qui se veut un idéal car, faut-il le marteler ici, la justice est rendue au nom du peuple.  Sans peuple, il n’y a pas de justice et sans justice, aucun peuple peut survivre. Ce sera alors l’état de nature de Thomas Hobbes d’après certains sociologues. L’Argentine démontre donc que nul n’est au-dessus de la loi, même pas les administrations encore moins l’Etat.

 

Dongmo Dhyan

 

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