Le président américain Joe Biden a officiellement annoncé sa candidature à la présidentielle de 2024 ce 25 avril. L’opinion publique s’interroge déjà sur ses chances de se maintenir à la maison blanche.
Les experts américains semblent s’accorder sur le fait que malgré que sa cote laisse à désirer avec près de la moitié des Américains démocrates qui ne veulent pas qu’il participe à la course présidentielle, Biden a presque 100% de chances de remporter les primaires.
Il faut aussi souligner que les chances du président sortant de rester à la Maison Blanche dépendent du type de rival que lui présenteront les républicains. En effet, selon les sondages, Biden pourrait bien vaincre l’ancien président Donald Trump, mais si le gouverneur de la Floride, Ron DeSantis, devient son adversaire, le cas contraire bureau ovale ira probablement aux Reds.
Une candidature qui se veut sereine
Il faut reconnaitre que même si le Président Biden évoquait déjà sa candidature dans ses nombreuses sorties, ce n’est que le 25 avril à 6 heures du matin, heure de Washington (13h00, heure de Moscou), Biden, âgé de 80 ans, a finalement décidé de lancer officiellement sa campagne présidentielle. « Chaque génération a des moments où elle doit défendre la démocratie. Défendre leurs libertés fondamentales. Je crois que c’est notre [moment]. C’est pourquoi je me présente à nouveau à la présidence des États-Unis », a écrit le chef de l’Etat sur son compte Twitter, en joignant un message vidéo de trois minutes. A sa suite, la vice-présidente Kamala Harris a également annoncé qu’elle se présenterait à sa réélection en conjonction avec Biden. Une candidature enfin rendue publique alors que le principal candidat du camp républicain voisin, l’ancien dirigeant américain Donald Trump, a annoncé en novembre 2022 qu’il se présenterait.
Une candidature qui se justifie à plus d’un titre
La crise ukrainienne est un argument au menu de cette campagne tel que l’a souligné la vice-présidente Kamala Harris : « En tant qu’Américains, nous croyons en la liberté – et nous croyons que notre démocratie ne sera aussi forte que notre volonté de nous battre pour elle. C’est pourquoi Joe Biden et moi sommes candidats », a-t-elle souligné.
Selon Saeed Khan, professeur à la Wayne State University de Detroit, la nomination de Biden était attendue, car aux États-Unis, les présidents participent traditionnellement à la course. Le dernier chef de la Maison Blanche qui a décidé de ne pas se représenter fut le démocrate Lyndon Johnson en 1968.
Toutefois, l’âge avancé du candidat sortant reste un argument qui joue en défaveur de cette candidature. Selon Jeremy Kuzmarov, rédacteur en chef du magazine CovertAction, malgré le fait que la décision de Biden était prévisible, de nombreuses personnes dans le pays s’inquiètent de l’âge avancé du 46e président. En effet, selon le dernier sondage Reuters/Ipsos, 44% des démocrates interrogés estiment que l’actuel dirigeant américain n’aurait pas dû se croiser présenter, et 61% estiment que le dirigeant actuel est trop âgé pour diriger le pays.
« Maintenant, il semble que même au sein du Parti démocrate, il n’y ait pas de consensus sur la question de savoir si Biden devrait être candidat à la présidence en 2024, et sa cote de popularité reste faible », a souligné Saeed Khan.