C’était au cours d’une session de formation organisée à leur intention ce 18 Octobre 2023 à Yaoundé sur le thème formation des organismes médiatiques sur l’agroécologie et le changement climatique en préparation de la COP28.
Prévue du 30 Novembre au 12 Décembre 2023, la 28è Conférence des Parties sur les changements climatiques (COP28) aura lieu à Dubaï. Cette conférence internationale réunira les pays signataires de la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements climatiques ainsi que les acteurs et actrices du climat.
À moins de deux mois de ce rendez-vous, il était important d’édifier et de former les hommes et femmes de médias sur le lexique lié aux changements climatiques, à l’Agroécologie pour une communication plus efficace et objective. L’initiative portée par l’organisation Non gouvernementale Inades Formation Cameroun et l’association Mboscuda a connu la participation de l’Observatoire National sur les Changements Climatiques (ONACC), le Conseil Économique et Social et plusieurs organismes médiatiques.
<< Lors de la communication d’informations sur les services climatologiques, il est important de transmettre des informations de manière claire, précise et efficace pour garantir qu’elles sont comprises et utilisées par le public visé. Il est donc important pour les hommes et femmes de médias d’utiliser un vocabulaire, des méthodes et des outils efficaces >>. Précise le docteur Kiming Ignatus NGALA de l’Observatoire National sur les Changements Climatiques. De plus, en sensibilisant le public aux questions clés liées au changement climatique et aux pratiques agricoles durables spécifiques, les journalistes peuvent contribuer à l’intégration de l’Agroécologie dans l’adaptation et l’atténuation du changement climatique, favorisant ainsi un système agricole plus durable et plus résilient. Pour Inades Formation Cameroun et l’association Mboscuda, l’agriculture écologique occupe une place de choix dans les préoccupations et messages clés à transmettre à la COP28 (Groupe 2) qui reposent sur neuf points à savoir :
– Inclure/intégrer l’agroécologie dans tous les projets et programmes, l’accessibilité au financement,
– Assurer la protection et accompagner les populations autochtones et les inclure dans le processus de prise de décision,
– inclure les femmes et les jeunes dans la prise de décision et avoir accès au financement,
– le changement climatique devrait être inclus dans les programmes scolaires à tous les niveaux d’enseignement (enseignement primaire, secondaire et supérieur),
– la culture populaire doit être prise en considération lors de la prise de décisions et de l’élaboration de projets en matière d’atténuation et d’adaptation au changement climatique,
– Donner aux organisations de la société civile les moyens de faciliter leur synergie afin de proposer des solutions significatives pour résoudre le problème,
– Le gouvernement devrait définir clairement qui est un peuple autochtone au Cameroun et adopter des lois qui garantissent son droit de propriété sur les terres,
– Le gouvernement devrait prendre des dispositions pour respecter et conserver les valeurs culturelles des peuples autochtones du Cameroun.
Des propositions qui entrent en droite ligne de la déclaration de Kinshasa sur la conciliation de la production alimentaire avec la conservation de la biodiversité et l’urgence climatique dans le Bassin du Congo lors du sommet régional sur le changement climatique, la conservation de la biodiversité et les systèmes alimentaires dans le bassin du Congo tenu du 29 au 31 Août 2023 à Kinshasa et lue par Monsieur MEIGNO BOKAGNE, représentant de Inades Formation Cameroun et membre de la PLAFCAM.
Causé par des facteurs d’origine humaine tels que l’émission des gaz à effet de serre dans l’atmosphère, le changement climatique fait référence aux changements et altération à long terme de divers aspects du système climatique terrestre. Il s’agit d’une fréquence et d’une intensité accrue des évènements météorologiques extrêmes associés aux vagues de chaleur, aux inondations, aux sécheresses, à l’érosion côtière entre… Avec des conséquences dévastatrices notamment des dégâts matériels, des pertes en vies humaines et des perturbations des activités agricoles et affectent le bien être humain en général. Il faut tirer la sonnette d’alarme, il faut préserver les activités agricoles et l’Agroécologie, et les médias se doivent de porter une large communication à cet effet à travers les différents canaux de communication, la publication des articles etc…
Des armes donc données aux hommes et femmes des médias par Inades Formation Cameroun et Mboscuda afin de porter la voix du Cameroun et lutter à leur niveau contre les changements climatiques.
