Le 06 Novembre 1982, Paul Biya, alors premier ministre, accédait à la magistrature suprême du Cameroun après la démission deux jours plutôt du président Ahmadou Ahidjo. 41 ans plutard, Paul Biya préside toujours aux destinées du pays où certains apparatchiks veulent le voir s’éterniser au pouvoir.
Comme tous les ans, et ce depuis 41 ans déjà, les camerounais dans leur majorité et toute classe sociale confondue, vont célébrer ce 06 Novembre 2023, l’an 41 de l’accession du Président Paul Biya à la magistrature suprême du Cameroun. Comme tous les ans, excepté les années COVID 19, l’on aura droit à des meetings géants, des marches de soutien et des déclarations que l’on qualifiera de politiquement corrects, magnifiant, exaltant un homme dont le parcours jusqu’ici à la tête de l’Etat est diversement apprécié et qui s’endort sous le poids de l’âge ( 90 ans ).
Bien avant cette célébration du 06 Novembre 2023, sous un prétexte de formation et de sensibilisation des militants à la base, le secrétaire général du comité central du Rdpc, tel un pèlerin, avait entamé une tournée nationale dont l’objectif est, d’après ce qui se dégage, de confirmer mieux de juger le niveau de soutien dont jouit encore l’homme du 06 Novembre 1982. Et parce-que la bouche qui mange sans grand effort veut toujours être remplie, des motions de soutien et d’appels à la candidature du président Paul Biya aux prochaines élections présidentielles écument l’espace public, les médias dans une vague de contamination à vitesse grand V, aucune région ne voulant être pointée du doigt ou soupçonnée de » trahison « .
Il faut justifier son poste au sénat, à l’Assemblée nationale, au gouvernement et on en oublie certainement, parler au nom d’une population qui ne demande qu’à survivre au milieu des loups aux dents longues et assez bien aiguisées. On peut lire, écouter ou encore voir : » la région x est unie derrière le Président Paul Biya ». Le peuple a-t-il mandaté ces » enfants fidèles » pour parler en son nom ?
Pendant ce temps, les projets stagnent, les coupures d’électricité deviennent de plus en plus fréquentes, l’eau potable manque, la vie devient de plus en plus chère, Yaoundé la capitale manque de route, pue la saleté etc… L’intérêt et le bien être du peuple, un peuple pour qui ils parlent sans mandat, sont relégués aux calandres Grec.
Marcel Niat Njifenji, Cavaye yeguie Djibril, debout et appelant Paul Biya à être candidat à la prochaine élection présidentielle, cela relève certainement du vaudou ou plus simplement de la manipulation et de l’insulte. Veulent-ils aussi garantir leurs postes ?
De qui se moque-t-on ?
