C’est l’interprétation à donner à la présence sur le sol nigérien de l’ambassadrice des États-Unis, dont la confirmation par le général Tiani comme Cheffe de mission diplomatique du pays de l’oncle Sam au Niger n’est plus qu’une question d’heures.
Alors que la France et ses alliés, sous la bénédiction de la CEDEAO conduite par Bola Ahmed Tinubu, refusent de reconnaître le pouvoir nigérien depuis les évènements de fin juillet dernier, la position qu’affiche l’administration Biden interroge sur la qualité des relations que les Etats Unis d’Amérique veulent entretenir avec le gouvernement nigérien. En présentant ses lettres de créance au ministre nigérien des affaires étrangères vendredi dernier à Niamey, l’ambassadrice américaine Kathleen FitzGibbon réaffirme la volonté du président Joe Biden à maintenir la coopération diplomatique entre les deux pays.
Même si les États-Unis avaient condamné la prise de pouvoir par force par l’armée, ils avaient quelques jours plutard envoyé leur ambassadrice dans le pays, contrairement aux autres puissances étrangères. La présentation par l’ambassadrice américaine de ses lettres de créance est perçue par le ministre des affaires étrangères nigérien comme une » bonne nouvelle » bien que la législation américaine interdise aux Etats Unis de coopérer avec des régimes militaires issus d’un coup d’État. Les États-Unis continuent cependant d’aider le Niger dans la sauvegarde de son territoire dans la lutte contre le terrorisme. En plus Washington dispose d’une forte présence militaire dans le pays avec une base aérienne et plus de 1300 hommes.
Même si une partie de la population semble critiquer cette présence américaine sur le sol nigérien, le pouvoir en place se présente favorable à cette coopération diplomatique.
Reste attendu que le général Tiani, Président de la Transition, Chef de l’Etat reçoivent ces lettres de créance et valide la nomination de l’ambassadrice américaine au Niger.
