La cité capitale politique du Cameroun, tout comme les villes de Douala et de Bafoussam, connait depuis quelques jours des problèmes liés au ravitaillement inconstant des produits pétroliers notamment le Super. Une situation qui gagne en intensité depuis ce Lundi malgré les assurances du ministre de l’eau et de l’énergie
C’est reparti avec des longues files d’attente dans les stations services depuis ce lundi matin. Un tour dans quelques carrefours de la ville de Yaoundé et le constat est évident : Le carburant se fait rare à la pompe. Une situation qui n’est pas sans conséquence sur le coût du transport : << Ce matin pour quitter Emana et se rendre à la poste centrale vraiment c’était pas facile. J’ai dû débourser 500F au lieu 300F habituellement >>. Se lamente un usager.
Pour le gouvernement et dans un communiqué rendu public ce lundi par le ministre de l’eau et de l’énergie Gaston Eloundou Essomba tente de rassurer l’opinion publique et accuse des lenteurs au niveau du port autonome de Douala. << Le ministre de l’eau et de l’énergie Gaston Eloundou Essomba informe l’opinion qu’une perturbation est observée depuis quelques jours dans l’approvisionnement en carburant de type Super dans les principales villes du pays notamment Yaoundé, Douala et Bafoussam. Cette perturbation a pour principale cause le retard dans l’arrivée de trois navires transportant ledit produit dû aux conditions météo-océanologiques défavorables qui ont interrompu les chargements sheet to sheet desdits navires pendant quatre jours au port de Lomé. Actuellement un des navires est déjà à quai à Douala avec 13 000 m3 de Super. Des dispositions ont d’ailleurs été prises avec la Société Camerounaise des dépôts pétroliers pour un changement immédiat de 81 camions toute la nuit du dimanche 10 Décembre jusqu’au lundi 11 décembre 2023 pour renforcer les transferts (…) Un retour à la normale est prévu pour le mardi 12 Décembre 2023 >>. Peut-on lire sur le communiqué du ministre Gaston Eloundou Essomba.
La corruption qui sévit autour de la vente du carburant dans les stations services par les pompistes qui font de la surenchère est également pointée du doigt par plusieurs usagers qui dénoncent un marché noir orchestré par les responsables des stations services.
À quelques jours des fêtes de fin d’année, cette pénurie de carburant vient s’ajouter aux coupures intempestives de l’énergie électrique qui ont repris de leur superbe depuis quelques semaines dans la ville de Yaoundé. En effet les yaoundéens vivent dans un système de rationnement à temps partiel de l’énergie électrique, un état de choses qui freine inéluctablement l’activité économique et favorise le grand banditisme dans une ville déjà criminogène.
Aux dernières nouvelles, quelques stations services étaient déjà ravitailler.