Le Maire de la Commune de Bibey dans le département de la Haute-Sanaga séjourne depuis ce 19 décembre 2023 dans les geôles de la prison centrale de Yaoundé pour » complicité de torture » dans l’assassinat du journaliste Martinez Zogo.
Neuf mois après l’inculpation de l’homme d’affaires Jean Pierre Amougou Belinga et du patron de Direction générale de la recherche Extérieure Maxime Eko Eko, détenus pour complicité de torturé par aide dans l’assassinat du journaliste Martinez Zogo, voici qu’un troisième larron dont le nom a longtemps circulé qui vient rallonger la liste des présumés auteurs de l’assassinat lâche et crapuleux du chef de chaîne Amplitude FM en janvier 2023.
Martin Savom, maire de la petite commune de Bibey, dans le département de la Haute Sanaga région du Centre à environ 260 km au nord est de la capitale Yaoundé, est depuis ce 19 décembre 2023 locataire de l’une des cellules de la prison centrale de Yaoundé Kondengui. Une inculpation au motif de complicité de torture comme ses prédécesseurs. Le nouveau juge d’instruction Pierrot Narcisse Ndzie, à peine dans ses nouvelles fonctions, n’a donc pas perdu de temps.
Pour son troisième passage devant le juge, Pierrot Narcisse Ndzie n’a pas trouvé autre conclusion que de placer le magistrat municipal sous mandat de dépôt. Il faut rappeler que l’inculpé avait déjà été entendu par deux fois par le désormais ancien juge militaire Sikati II Kwamo, Martin Savom aurait même écrit au président de la République pour manifester sa frustration et dire ne rien comprendre de ces convocations. Les silences du président ne lui ont certainement pas fait éviter les geôles de la prison centrale de Kondengui dans cette affaire qui selon toute vraisemblance ne sera pas conclue en cette année 2023.
L’arrestation du Maire de Bibey a certainement le mérite de relancer cette affaire mais surtout viendrait confirmer la thèse de l’existence d’un deuxième commando dans l’assassinat du journaliste Martinez Zogo. L’on se souvient que les premiers accusés avaient laissé entendre l’existence d’un deuxième commando insistant que le premier commando qui aurait été à leurs ordre avait laissé Martinez Zogo vivant après l’avoir sérieusement amoché. On est certainement loin d’avoir épluché tous les contours et entendus tout les auteurs de ce crime.