Le président des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef) a vu sa condamnation être confirmée ce 04 Janvier 2024 par la cour suprême du Sénégal, annulant quasiment ses chances de participation à l’élection présidentielle du mois prochain.
Pour beaucoup c’était le coup de la dernière chance pour le principal opposant au président Macky Sall à un mois de l’élection présidentielle de février prochain. Accusé de viols par Adji Sarr, Ousmane Sonko avait été reconnu coupable de << corruption de la jeunesse >> en première instance le 1er Juin 2023, et condamné à deux ans de prison ferme et à 600 000F CFA d’amende par la chambre criminelle du tribunal de Dakar. Retranché dans la ville de Ziguinchor dont il est Maire, il avait refusé de comparaître le jour de son procès le 23 mai, dénonçant un complot << politico-judiciaire >> visant à l’écarter de la présidentielle de février 2024.
Ousmane Sonko, troisième à l’élection présidentielle de 2019, est poursuivi par le ministre du tourisme Mame Mbaye Niang pour » diffamation, injures et faux « . Condamné sur cette dernière affaire à six mois de prison avec sursis et 200 millions de francs CFA de dommages et intérêts, le président du Pastef avait fait appel auprès de la cour suprême espérant une annulation de cette condamnation qui est un gros frein à ses ambitions présidentielles.
Le Camp d’Ousmane Sonko avait retrouvé l’espoir en une candidature de leur chef de file après qu’un juge a ordonné mi décembre sa réinscription sur les listes électorales, confirmant une décision rendue en octobre par le tribunal de Ziguinchor qui avait été cassée par la cour suprême.
Ousmane Sonko bénéficie cependant d’une dernière voie de recours, le conseil constitutionnel qui a été saisi par le Pastef et dont la décision finale est attendue dans les prochains jours.
