L’avocat et homme politique est perçu aujourd’hui comme le responsable de la mise à l’écart du Cameroun de l’ITIE suite au rebondissement de l’Affaire Glencore
C’est un véritable coup dur certainement pour l’image du Cameroun dans un contexte de promotion de l’import substitution chantée jour et nuit par le gouvernement camerounais. La sortie mieux le retrait une fois de plus du pays de l’initiative pour la transparence dans les industries extractives apparaît certainement pour les plus honnêtes comme une gifle, un rappel à l’ordre, une mise à nue de la corruption dans les industries extractives au Cameroun notamment dans le pétrole, le gaz et les Mines.
Rappelons à juste titre ici que le Cameroun doit organiser la 4e Convention internationale des mines et expositions du Cameroun (Cimec) qui se tiendra du 22 au 24 mai prochain à Yaoundé sous le thème « Transition du potentiel géologique à la mise en production des gisements miniers comme moyen de renforcement de la croissance économique dans la sous-région ». Cette édition du Cimec ambitionne d’être l’un des événements miniers les plus importants de l’Afrique centrale, au même rang que l’Africa Mining Indaba, la plus grande conférence minière du continent et le PDAC (Prospectors and Developers Association of Canada) de Toronto, la première convention mondiale sur l’exploration et l’exploitation minières.
Cette mise à l’écart du Cameroun de l’ITIE intervient quelques jours après que la justice américaine ait décidé d’ouvrir une enquête sur le scandale Glencore où, le Cameroun à travers la sonara et Snh, est accusé d’avoir perçu plus de 6 milliards de pot de vin. En effet Glencore a fait l’objet d’un examen juridique lié à la violation de la Foreign Corrupt Pratices Act ( FCPA ) et à un système de manipulation des prix des matières premières. Glencore a plaidé coupable d’avoir violé la FCPA en effectuant et en dissimulant des paiements de corruption et des pots-de-vin par l’intermédiaire d’intermédiaires au profit d’agents publics étrangers dans plusieurs pays.
Cette affaire portée auprès des tribunaux internationaux par Me Akere Muna, qui aujourd’hui conduit à la mise à l’écart du Cameroun de l’ITIE, mérite t-elle des applaudissements pour cet avocat international, homme politique, ancien candidat à l’élection présidentielle ?
Une chose est sûre notre Cameroun comme on l’aime et comme on le veut appelle à sursaut patriotique à un effort de ceux qui nous dirigent.