40 morts dans 03 accidents de la circulation en 48 heures dans la région du Centre.
Du 04 au 05 août 2021, trois accidents de la circulation ont coûté la vie à 40 personnes. En moins de 48 heures, c’est près de 40 familles qui ont été endeuillées. Toutes ces hécatombes se sont produites dans la région du Centre à la grande surprise du gouvernement et des populations. C’était dans les localités de Makénéné, Awae et de Batchenga. Le premier a fait 02 morts et 28 blessés. Le 2e accident a fait 16 morts et plusieurs blessés. Le 3e a laissé sur le carreau 22 personnes. Les uns et les autres sont sous le choc. La douleur est nationale. Des personnes simplement en déplacement se retrouvent soudainement entrain d’effectuer un voyage pour l’éternité
Causes
De nos sources de renseignements, un doigt accusateur pointe l’excès de vitesse, de l’inconscience de certains chauffeurs, le non-respect du code de la route et la conduite en état de fatigue. Ces accidents fâchent l’opinion publique : « Quand vous-même, vous regardez l’état de ces véhicules, on ne peut pas accuser un sorcier. Comment un car peut perdre toute sa toiture si ce n’est l’excès vitesse. Le choc était si violent que personne ne pouvait survivre. Dieu merci, au niveau d’Awae, on a eu quelques rescapés. Nos chauffeurs sont d’une inconscience à nulle autre pareille. Tu vois Celui-là, il s’est bien qu’il va prendre la route, il ne se repose pas. Il est dans les bars entrain de boire. Et étant saoul, il prend le risque de conduire dans un état d’ivresse. Ils ne sont pas différents des abeilles ces chauffeurs. D’autres croient que c’est en roulant extrêmement vite qu’ils sont grands chauffeurs. Et c’est comme ça qu’ils tuent les gens ». Fait remarquer un voyageur outré de voir autant de morts. Dans les agences de voyages, c’est la clé des champs face au micro. Plusieurs n’osent s’exprimer sur le sujet. Du côté des chauffeurs, on tente d’apporter une explication sous anonymat : « La route a ses réalités. Il faut être chauffeur pour savoir ce que nous voyons. Parfois, ça dépasse l’entendement humain. J’ai moi-même failli fait un accident l’autre jour, un homme de la taille d’un palmier est sorti de la brousse et traversé la route à toute vitesse. Heureusement, Dieu merci, j’ai pu l’esquiver. Personne dans le véhicule ne l’a vu. La route que vous voyez là n’est pas simple, je vous le dis ».
Pour Adalbert Enoh de la société civile, il revient aux passagers de savoir attirer l’attention du chauffeur « Quand un chauffeur roule, que les passagers veillent sur sa vitesse, avoir le courage de lui demander d’aller moins vite. Vous voyez un chauffeur qui vous conduit dans la tombe et vous restez bouche-bée ? S’il refuse de s’exécuter, menacez de descendre ou descendez même. C’est mieux que d’aller mourir à cause d’un inconscient ».
Accidents en pleine campagne de sensibilisation
Ces accidents faut-il le rappeler, se produisent alors que le ministère des transports est en pleine campagne spéciale de sensibilisation et de prévention routière, lancée il y a quelques semaines pour éviter des hécatombes en cette période de vacances caractérisée par une forte mobilité des personnes. Face à ces incidents malheureux, le patron des transports Jean Ernest Masséna Ngalle Bibehe a mis en garde les agences de voyages car, bien que les radars soient placés sur les grands axes routiers, les opérations coup de poing, les retraits des permis de conduire, la fermeture temporaire des agences, le comportement de certains chauffeurs sur la voie publique ne changent pas. La mentalité reste la même. Jean Ernest Masséna Ngalle Bibehe a fait une sortie pour décrier ces accidents qui plongent à nouveau plusieurs familles dans le deuil. En prônant davantage la prudence sur la voie publique, le ministre des transports donne un avertissement aux agences de voyages. Les cas de récidive seront sanctionnés par la suspension de toute activité de transport. Sans oublier que des poursuites judiciaires pourront être engagées contre ces agences mouroirs. Il invite les uns et les autres au respect strict du code de la route.