C’est tout le sens à donner de la cérémonie officielle d’ouverture de la 8ème édition des Journées d’excellence de la Recherche Scientifique et de l’innovation au Cameroun ce 17 octobre à l’esplanade de l’hôtel de ville de Yaoundé.
La cérémonie d’ouverture a été présidée par le Ministre de la Recherche Scientifique et de l’Innovation Dr Madeleine TCHUINTE en présence des membres du Gouvernement ainsi que de nombreux invités de marque tels que l’Ambassadeur de France au Cameroun S.E. Thierry MARCHAND, la communauté nationale des chercheurs fortement représentée à travers les huit Instituts sous tutelle du MINRESI et les dix Centres Régionaux de Recherche et d’Innovation (CRRI). La leçon inaugurale délivrée par le Dr Pauline MOUNJOUENPOU Directeur de la Recherche à l’IRAD a permis de présenter le rôle de chaque institut dans la mise en œuvre de la politique nationale d’import-substitution.
Concrètement, ces journées permettront aux jeunes entrepreneurs de valoriser les résultats de la recherche, de faire de l’import-substitution un véritable moteur au service de l’entrepreneuriat. C’est dans ce sens que 25 projets de jeunes chercheurs et Entrepreneurs ont été sélectionnés pour une bourse de formation en France.
Le thème retenu cette année est :<< Recherche scientifique et Innovation : important levier du » made in Cameroon » et de la politique de l’import-substitution >>
Il faut le dire, ce salon d’expositions met en exergue le savoir-faire Camerounais, la promotion du made in Cameroon qui n’est rien d’autres qu’un patriotisme économique.
Pendant trois (03) jours, les exposants vont présenter les produits issus de leurs Recherches et de leurs innovations au public. Les meilleurs projets seront primés lors de la Grande Nuit de L’Excellence Scientifique et de l’Innovation le 19 octobre prochain .
Selon un rapport publié par le Ministre de l’Economie de la planification et de l’aménagement du territoire en 2022, la politique d’import-substitution au Cameroun permettra de créer environ 374.691 emplois directs et au moins 100.000 emplois indirects, et de réduire de 50% la facture des importations des produits et sous-produits dérivés des filières retenues. Pour y parvenir, il faudra produire plus en important moins dans l’optique de réduire la fuite des capitaux et de mettre en exergue « Le patriotisme économique » en achetant les produits fabriqués localement en vue de booster l’économie du pays. Madame le Ministre l’a rappelé <<La recherche Camerounaise se positionne aujourd’hui comme une fonction motrice capable d’impulser des transformations socioéconomiques en vue de stimuler la croissance et l’emploi.>> Elle ajoute en disant << Il est impératif de produire davantage ce dont les camerounais ont besoin pour leur consommation quotidienne afin de réduire la dépendance aux produits manufacturés dont l’acquisition pose un important déficit sur la balance commerciale.>> Décrit Madame Madeleine Tchuinte Ministre de la Recherche Scientifique et de l’innovation.
En dépit de cette volonté des chercheurs de mettre sur le marché des produits issus de leur recherche répondant aux besoins des citoyens, il convient tout de même d’évoquer les nombreuses recommandations en vue d’un bon développement de la recherche au Cameroun notamment : Le renforcement des plateaux techniques, la formation des personnels chercheurs aux innovations technologiques, la mise sur pied des stratégies de communication pour vulgariser les résultats de la recherche…
Par Raïssa FOUDA
