La bousculade observée au lycée d’Etoug-Ebe ce 22 Janvier 2024 vient-elle resoulever l’éternel problème de la sécurité des élèves au sein de nos établissements scolaires et le sureffectif qui va au-delà du nombre prescrit.
La nouvelle a créée une onde de choc auprès des parents et de la population de la ville aux sept collines. L’annonce publiée dans les réseaux sociaux ce lundi faisant état d’une situation de chaos au lycée d’Etoug-Ebe dans le sixième arrondissement de la ville de Yaoundé s’est répandue à la vitesse grand V dans un pays où tout semble être sûr des braises et à l’attente d’une quelconque fumée.
Des vidéos devenues virales et publiées par des personnes en quêtes de vues ont annoncé des morts, des dizaines de morts sans véritablement donner les causes de ce chaos. Selon les informations fortement relayées par la presse ce 23 janvier 2024, et bien que divisée sur le titre à donner à cette actualité, les évènements malheureux survenus au lycée d’Etoug-Ebe ce 22 Janvier 2024 sont là conséquence d’une bousculade née d’un rassemblement de masse de plusieurs centaines d’élèves arrivés en retard au moment de la cérémonie de levée des couleurs et après la fermeture du portail ordonnée par Madame le Proviseur.
Une bousculade qui a occasionné l’ouverture du portail et le reste a suivi. Des élèves par terre, les uns marchant sur les autres et l’infiltration au sein de l’établissement de certains badauds qui en ont profité pour semer le chao à travers le vandalisme des véhicules des personnels de l’établissement, le vol des sacs et bien d’autres. L’arrivée des forces de maintien de l’ordre police et gendarmerie a permis de calmer une situation qui devenait incontrôlable. Les 21 blessés graves ont été conduit dans les différents centres hospitaliers et l’on enregistre plus de 100 blessés légers.
Si cette actualité est fortement traitée par la presse qui tente de reconstituer les faits autant qu’elle s’interroge sur les morts probables ou parle d’émeute, cette situation vient remettre au goût du jour le sempiternel problème des effectifs pléthorique et parfois non maîtrisable dans nos lycées. Comment comprendre qu’un seul établissement construit sur un terrain accidenté et avec des infrastructures qui répondent rarement aux normes internationales, comment comprendre que ces établissements là soit en sureffectif. On parle parfois de plus de 100 élèves par classe alors la législation prévoit 60 élèves au plus. On est donc pas surpris de savoir qu’un lycée ait plus de 6000 élèves alors que le personnel administratif par compte par dizaine.
D’après les derniers chiffres actualisés par le Minesec, le Cameroun compte 3390 établissements dans l’enseignement secondaire général. Soit 1957 dans le public et 1433 dans le privé. Et ce, pour 1 543 373 d’élèves, dont 467 918 élèves dans le privé et 1 075 455 dans le public. Au niveau de l’enseignement secondaire technique et professionnel, on dénombre 1250 établissements ; dont 470 dans le privé et 786 dans le public ; pour 415 259 élèves (334 875 et 80 384 privé).