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dimanche, 22 décembre 2024

Carburant : Entre tensions et acceptation des nouveaux prix.

Depuis la hausse des prix des carburants Super et Gasoil samedi dernier, c’est véritablement dès ce lundi 5 février que les premières conséquences sont visibles sur le quotidien des camerounais.

Lundi 5 février 2024, le jour se lève et c’est une nouvelle semaine d’activités qui est sur les rails, deux jours seulement après la revalorisation des prix des carburants (Super et Gasoil) opérée par le gouvernement. Au carrefour dit dispensaire Messassi c’est l’ambiance des jours ouvrables entre 6h30 et 8h00 du matin. Pendant que fonctionnaires, travailleurs du privé, élèves et étudiants s’amassent le long du trottoir pour attendre un taxi, tout en face le panneau prix d’une station service affiche fièrement les différents prix à la pompe. On peut lire. Super : 840F CFA/litre, Gasoil : 828F CFA/litre, pour ne citer que ces deux produits là.

Les agents de la police assurent la fluidité de la circulation en cette heure de pointe et restent observateurs de la querelle qui anime parfois les échanges entre les chauffeurs taxi et les usagers. << Je suis là depuis plus de 20 minutes déjà, je propose même 400 pour rallier le centre ville mais on ne me gère même pas, les plus gentilles me précisent que 400 est le prix normal et qu’il faut ajouter quelque chose >>, nous confie Pascaline, agent public. La tension monte d’un cran lorsqu’un chauffeur de taxi lance << le taxi c’est 400F on a augmenté les salaires >> en refusant un tarif en deçà. Les langues se délient, les esprits surchauffent et les injures fusent de toute part.

Après avoir déposé son dernier passager, Achille, chauffeur de taxi exprime son regret << depuis samedi nous on gère comme on peut. Le gouvernement s’est assis, a augmenté les prix du carburant ( Super et Gasoil) mais ils n’ont rien dit sur les nouveaux tarifs applicables dans le transport urbain. On se bagarre avec les passagers parfois à raison parfois à tord et le propriétaire lui ne regarde pas s’il ya eu hausse des prix du carburant ou pas, il attend sa recette. Nous prions le gouvernement et les différents acteurs impliqués à régulariser ces différents prix >> déclare-t-il.

Au carrefour Messassi, c’est la même ambiance et surtout les mêmes problèmes. Noah, président des conducteurs de moto taxi sur la ligne de Nkolondom se veut plus rassurant << Depuis samedi avec l’annonce de la hausse des prix des carburants Super et Gasoil, nous avons entrepris de sensibiliser nos collègues en les invitant à ne pas extrapoler dans la hausse du prix de transport, nous pensons que 50F CFA de plus c’est raisonnable même si vraiment c’est dur et il faut le reconnaître >>.

Le gouvernement a annoncé la hausse de 5% des salaires de base des fonctionnaires ainsi que l’ouverture des négociations avec syndicats du secteur privé pour une possible revalorisation du Smig, salaire minimum interprofessionnel garanti. Des mesures qui, si elles sont concrétisées n’entreront en vigueur que dès fin février. Entre-temps, l’on craint et c’est inévitable, les conséquences de ces hausses dans le panier de la ménagère.

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