Le jeune journaliste est depuis quelques jours dans les geôles du Secrétariat d’État à la Défense pour incitation à l’insurrection.
C’est une affaire qui défraie la chronique et fait les choux gras d’une certaine presse depuis quelques jours déjà. Le journaliste et Directeur des médias du groupe l’anecdote Bruno Bidjang est entendu depuis mercredi dernier au Secrétariat d’État à la Défense le SED. Selon les informations relayées dans les réseaux sociaux, il serait reproché à ce disciple de l’homme d’affaires Jean Pierre Amougou Belinga, écroué à la prison centrale de Kondengui depuis bientôt 1 an dans le cadre de l’affaire Martinez Zogo, des faits d’incitation au soulèvement populaire et d’atteinte à la sécurité de l’État suite à sa sortie publiée dans les réseaux sociaux et dans laquelle le journaliste accusait le peuple d’être responsable de sa propre situation notamment suite à la hausse à la pompe des prix des carburants.
Bien plus, il serait reproché au journaliste d’avoir donné la parole sur ce sujet de hausse des prix des carburants à l’honorable Cabral Libii dans le cadre d’un programme télé qu’il a présenté le 2 Février dernier.
Depuis son arrestation, c’est l’opinion publique nationale qui est divisée. Si les uns estiment que Bruno Bidjang ne paie là que le prix d’un travail sale longtemps entretenu envers d’autres de ses confrères et hommes politiques en faveur du régime en place, d’autres par contre considèrent cette arrestation comme le prolongement du musellement de la presse, de l’atteinte à la profession du journaliste et à la liberté de la presse.
Employé du groupe l’anecdote depuis près d’une décennie, Bruno Bidjang est aujourd’hui abandonné par son employeur qui, par voix de communiqué a dit se désolidariser de tout commentaire fait par un de ses employés dans les réseaux sociaux. Une position qui interroge et indigne une certaine opinion qui voit en cela » le merci du chien ».
Plus d’un an après l’enlèvement et l’assassinat du journaliste et chef de chaîne de la radio amplitude FM Martinez Zogo et dont les enquêtes peinent à dévoiler le ou les coupables, l’arrestation de Bruno Bidjang apparaît pour plusieurs comme un moyen pour le pouvoir de détourner l’attention du peuple des vrais problèmes sociaux.
Affaire à suivre