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dimanche, 22 décembre 2024

Le peuple Bamoun en deuil. Le roi Ibrahim Mbombo Njoya n’est plus et sa succession est désormais ouverte

C’est une triste nouvelle qui plonge la communauté Bamoun et la Nation Camerounaise dans l’émoi et la consternation. Le décès ce lundi, 27 septembre 2021 du sultan roi des Bamoun. D’après les premières informations qui viennent de l’Occident, l’incarnation de la notabilité Bamoun a été emportée par la pandémie à coronavirus et ceci après son évacuation en France plus précisément.  Le Cameroun perd un grand homme très influent sur le terrain de la diplomatie. Selon des sources bien introduites au ministère des Relations Extérieures, la plupart des plénipotentiaires étrangers après la présentation de leurs lettres de créance au Chef de l’État, étaient conduits dans le palais royal. Les contours du passage des diplomates dans ce palais, restent top secret.

Ibrahim Mbombo Njoya qui tire sa révérence était un roi entier à part au regard de son influence au plan politique, traditionnel et religieux. La bouche la plus écoutée, on dirait un chef d’État face à son peuple. Sa Majesté était l’épicentre de résolution de tous les problèmes ambiants sur son territoire de compétence.

En fouillant dans les annales de l’histoire, il ressort que le Roi des Bamoun, Ibrahim Mbombo Njoya est né le 27 octobre 1937 à Foumban. C’est le 19e roi dans la dynastie Seidou Njoya qui a réussi à marquer de son empreinte, les hautes sphères de l’administration et du gouvernement camerounais. C’est le 09 août 1992, qu’il devient après son intronisation, l’homme fort de la communauté Bamoun. Mais bien avant, il faisait déjà parler de lui à travers sa riche carrière au sein du gouvernement, dans l’arène politique et diplomatique.

L’homme vaut son pesant d’or

Le monarque Bamoun était un administrateur civil de formation. Le jeune prince Ibrahim Mbombo Njoya a dirigé près d’une trentaine d’années, la chefferie traditionnelle Bamoun, l’une des plus puissantes au Cameroun. Sa carrière débute juste après les indépendances. De 1960 à 1961, le digne fils du département du Noun va occuper le poste de Secrétaire d’État à l’information avant d’être nommé par la suite, Directeur du Cabinet du ministre des Forces armées de 1961 à 1964. Son ballet au sein du gouvernement va se poursuivre avec sa nomination comme Vice-ministre de l’Education Nationale, de la Culture, de la Jeunesse et des Sports.

En 1970, Ibrahim Mbombo Njoya va cette fois faire son entrée dans la sphère diplomatique. Il sera tour à tour, Ambassadeur du Cameroun en Guinée Équatoriale et en Egypte. Après quelques années, il fera son Come Back au gouvernement où il va occuper le portefeuille de ministre de la Jeunesse et des Sports. En 1986, le fils de Seidou Njimouluh Nyoya est Ministre de l’Information et de la Culture. La fin de son existence est marquée par ses fonctions au Parlement camerounais notamment, dans la chambre haute, le Sénat.  Sénateur et membre du bureau politique du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais, le Rdpc, Ibrahim Mbombo Njoya a montré son attachement aux idéaux du parti, à la paix et au développement du pays. Qui succédera donc au puissant roi des Bamoun ? La question est désormais sur toutes les lèvres. Pour l’instant, le palais royal reste scellé pour des besoins de sécurisation du riche patrimoine traditionnel qui relève de la mystique du peuple Bamoun.

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