Commerce international : la tension des États monte à la veille de la 12e Conférence ministérielle de l’Organisation Mondiale du Commerce.

La 12e Conférence ministérielle de l’Organisation Mondiale du Commerce( OMC) se tiendra à Genève du 30 novembre au 04 décembre 2021.  Au sein des États membres, les préparatifs qui s’accélèrent, sont dominés par de fortes tensions dues à la hausse vertigineuse des prix des produits sur le marché.  Les différents gouvernements soucieux de la stabilité sociale, sont à couteaux tirés avec les patrons d’entreprises qui disent subir les effets négatifs de la pandémie à coronavirus. Il se pose la question de savoir au regard de l’augmentation des coûts au niveau international, qui va payer le surplus des coûts en interne. Au Cameroun par exemple,  le Groupement Interpatronal du Cameroun(GICAM) qui réunit la plupart des grandes entreprises,  menace d’arrêter les activités d’importations dès le mois de janvier 2022.   Plusieurs États sont dans la même situation.  Au moment où certains pays s’illustrent dans le boycott des règles du commerce mondial , tous les regards sont tournés vers l’Organisation Mondiale du Commerce, régulateur des échanges commerciaux internationaux. Il en est par exemple des Etats-Unis qui ont décidé  de façon unilatérale ces dernières années d’augmenter leurs droits de douane sur leurs produits en occurrence, l’acier et l’aluminium.

Du pain sur la planche

La 12e   Conférence ministérielle de la l’Organisation Mondiale du Commerce, s’annonce chaude si l’on s’en tient aux plaintes et doléances dans la gibecière des États membres. Le monde traverse une crise sanitaire sans précédent qui touchent la plupart des entreprises et l’économie des pays. Ce qui induit une dérégulation des chaînes d’approvisionnement des marchés internationaux, sans oublier la hausse des taux du fret maritime. Les entreprises résistantes jusqu’ici sont toujours sous la menace de la fermeture des portes ou des licenciements abusifs. Docteur Ngozi Okondjo-Iweala qui préside aux destinées de l’OMC  a du pain sur la planche. L’on ne saurait perdre de vue que l’OMC  a pour missions d’organiser les négociations commerciales afin d’ouvrir les marchés et de faciliter les investissements, protéger les règles agréées a l’OMC, la mise à jour des règles multilatérales concernant les entreprises d’Etat , ainsi que les subventions industrielles et autres politiques qui peuvent impacter les marchés et la modernisation des mécanismes des différends entre les membres et l’OMC.

Dans ce rendez-vous du donner et du recevoir, plusieurs pays vont militer pour la libéralisation des marchés.  Les pays de la zone CEMAC veulent exprimer leur ras-le-bol, entendre leurs voix pour faire bouger les lignes sur le marché mondial. Le Cameroun selon le ministre du commerce va plaider pour la promotion du commerce et des échanges multilatéraux. En matière de commerce, certains États ne doivent pas être le pré-carré d’autres plus puissants qui imposent leur diktat. La régularisation des coûts mondiaux des produits du commerce s’impose comme un impératif catégorique pour la stabilité des États. Il faut combattre les émeutes de la faim et la colère populaire en assurant la quiétude alimentaire voire, le minimum vital par la révision à la baisse des prix  des produits à la portée de toutes les bourses.

 

 

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