Election à la FECAFOOT: La nuit des longs couteaux
A 03 semaines de l’élection qui désignera le nouveau président à la Fédération Camerounaise de Football, c’est une véritable bataille que se livrent les différents candidats, qui se sont constitués en clans qui pour déstabiliser le camp d’en face et le pousser à la faute.
Des candidats aux profils différents
Après la fermeture des dépôts de candidatures, 08 candidats nourrissent le désir de présider la tour de Tsinga et de diriger le sport le plus populaire au Cameroun. Parmi ces candidats, on retrouve l’ancien lion indomptable Jules Denis Onana qui entend redorer le blason de la Fecafoot et permettre le développement du Football et prendre le chemin d’un football moderne. Le second n’est pas des moindres. Joueur de Canon de Yaoundé entre 1990 et 1991, il abandonne la tunique des Mokok-mekonda pour entamer une carrière professionnelle à l’occident. Conscient du gouffre où se trouve, le football camerounais, Emmanuel Mabouang Kessack entend lui redonner sa gloire d’antan, celle ou le Canon de Yaoundé empilait les titres de champions d’Afrique en club. A ce bal d’ancien footballeur s’ajoute certainement la candidature la plus plébiscitée par tout le public camerounais, celle du goaleador et Pichichi Samuel Eto’o Fils, lui qui a comme slogan: “ Redonner sa grandeur au football camerounais”. Dans cette marmaille d’anciennes gloires du football, on retrouve Jean Crépin Nyamsi féru de la communication et du journalisme, l’homme des médias veut se frayer un chemin au milieu d’anciens footballeurs et prouver que le football peut être bien dirigé par un non footballeur, mais atteint néanmoins les cimes du succès. Tout ceci c’est sans compter la candidature du président par intérim Seidou Mbombo Njoya, courroucé par l’interruption de son mandat par le TAS grâce à une requête déposée par Baba Abdouraman. Il se tient prêt à rempiler et achever ce qu’il avait déjà commencé. Dans cette liste de candidats comment ne pas revenir sur celles de Zacharie Wandja; Manuel Boyomo et de Justin Tagouh qui chacun caresse le rêve d’être l’élu au soir du 11 décembre 2021.
Le Duel Eto’o-Seidou
08 candidats prendront part à l’élection du nouvel exécutif de l’instance faîtière du football camerounais, il n’en demeure pas moins que seuls deux candidatures retiennent l’attention et défraient la chronique. Le goaleador camerounais Samuel Eto’o ne cache plus sa colère envers son ancien protégé avec des sorties aussi fracassantes les unes que les autres. L’ancien barcelonais taxe le président et candidat par intérim Seidou Mbombo Njoya d’acte de corruption et d’intimidation sur les délégués régionaux : “Il n’y a pas de débat, il passe de poste de vice-président, je serais le prochain président de la fédération malgré toutes les tricheries, mais même jusque-là, nous disons, allons aux élections et que les délégués prennent leurs responsabilités et de donner enfin au football camerounais ce que le football doit être. Il est vrai que pendant la dernière réunion qu’ils ont tenu à Douala, ils ont dit qu’ils vont guillotiner ceux qui ont eu le courage de me donner leur parrainage. De quoi ont-ils peur ?.” si le goaleador ne nie pas avoir reçu des propositions comme celle de vice- président, il met en garde le camp Seidou : “ Il faut qu’il le sache si un camerounais qui à bien voulu me donner son parrainage est éliminé, je viendrais ici avec toute cette foule qui me suit et même celle des autres régions pour le déloger ». La guerre est donc déclarée entre ces deux candidats qui ont à eux deux monopolisé la scène pour cette élection. Le quadruple ballon d’or africain a présenté son programme pour la Fecafoot aux hommes d’affaires et investisseurs. C’était l’occasion pour Samuel de revisiter tout le chemin qu’il a parcouru en tant que jeune et aujourd’hui ce qu’il est prêt à offrir à ce football qui lui a tout donné. En attendant le verdict du 11 décembre, la nuit des longs couteaux continue et l’ombre de Baba Abdouraman plane encore sur cette élection qui selon lui, devrait être purement et simplement annulée par le TAS. Malgré la popularité de Samuel, il est juste de rappeler que seuls, les délégués issus des régions pourront voter.
