Dans son discours à la nation camerounaise, le Chef d’Etat Paul Biya entend restaurer la paix de façon définitive dans les régions en crise du pays. Le peuple est appelé à jouer sa partition dans la collaboration avec les forces de défense et de sécurité.
En s’adressant à la nation camerounaise le 31 décembre 2021, le Président de la République son Excellence Paul Biya a marqué un temps d’arrêt sur la problématique de la paix au Cameroun, notamment dans les régions du Nord-Ouest, Sud-ouest et de l’Extrême-Nord. Ce sont les parties du pays dominées respectivement par la crise dite anglophone et les exactions Boko Haram. Le premier camerounais a réaffirmé toute sa détermination et celle du gouvernement à restaurer la paix sans outre mesure. Pour gagner ce combat, le Président Paul Biya repose sa confiance sur le peuple camerounais et son armée. Ils invitent d’ailleurs les deux à travailler dans une synergie d’actions dans le renseignement « Dans cette lutte acharnée contre la barbarie, je voudrais exhorter le peuple camerounais à intensifier la collaboration avec nos forces de défense et de sécurité afin de neutraliser les fanatiques de la violence armée et préserver l’intégrité de notre territoire ».
Le chef suprême des armées n’a manqué d’apprécier à sa juste valeur « la pleine mobilisation des forces vives de la nation, des populations et des comités de vigilance qui participent de façon déterminante à la réussite de notre stratégie de défense populaire ». Dans ces efforts de stabilité et de recherche d’une paix définitive, le Chef de l’Etat met en garde les auteurs et les commanditaires de crimes odieux perpétrés dans ces zones en crise. Paul Biya tient à préserver l’image de marque du pays reconnu au sein de la communauté internationale comme un havre de paix. Il condamne avec fermeté le récent assassinat de 03 élèves et d’une enseignante au lycée Bilingue d’Ekondo Titi « Nous devons rester un peuple patriote, uni et soudé. Nous devons en tout temps chérir la paix et rechercher la concorde. Soyons déterminés à agir pour que ces valeurs favorisent le vivre-ensemble auquel aspire profondément notre peuple tout entier ».
Le chemin parcouru
« En raison de notre attachement à la paix, nous avons continué à faire preuve d’ouverture et de dialogue pour mettre fin à cette crise dont nos populations n’ont que trop souffert ». En scrutant la paix et les solutions appropriées, plusieurs actions ont été posées. L’on pense à la mise sur pied de la Commission Nationale pour la promotion du Bilinguisme et du Multiculturalisme, la création des centres de Désarmement, de Démobilisation et de Réintégration pour les ex combattants de Boko Haram et séparatistes anglophones, la révision des certains textes juridiques de base notamment la common Law, statut spécial accordé aux régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, les plans de reconstruction de ces régions, l’accélération du processus de décentralisation entre autres et le tout chapeauté par le Grand Dialogue National.
« Le mendiant de la paix » compte ne pas s’arrêter là au regard des agissements de certains esprits qui tentent à maintenir le pays en insécurité. D’autres s’illustrent par des discours déviant tout orthodoxie de la paix et à la probité morale « Nous avons assisté ces derniers temps à la multiplication des comportements antipatriotiques, à la prolifération de discours haineux, à la publication des vidéogrammes violents, obscènes et déshonorants, qui ont choqué la conscience collective(…). J’en appelle donc à votre responsabilité individuelle et exhorte chacun de vous à promouvoir la culture de la paix ».
Discours enrichissant certes, mais d’aucuns se posent encore la question de savoir ce qui bloque la fin des hostilités.
Nous y reviendrons.