Depuis 2006 l’architecture de ce secteur ne fait que s’enrichir de nouveaux intervenants afin de résorber le déficit énergétique criard sur l’ensemble du triangle national depuis quelques années.
Troisième bassin hydroélectrique en Afrique au Sud du Sahara après la République démocratique du Congo et l’Éthiopie, le Cameroun dont le potentiel énergétique est estimé à 23 000 MW avec 75 % dans le bassin du fleuve Sanaga. Un véritable don de la nature qui n’est malheureusement exploité qu’à moins 8 %. Un déficit auquel, le président de la République du Cameroun, Paul BIYA s’est engagé dans son programme des grandes réalisations en 2012 et ce à travers le Document de Stratégie pour la Croissance et l’Emploi afin de venir à bout de ce malaise. Ainsi, pour y parvenir le numéro I camerounais a pensé à mettre en œuvre de nombreux grands projets structurants pour l’émergence du cameroun en 2035. « Le Cameroun sera un vaste chantier » Dira-t-il lors de son discours à la Nation du 31 décembre 2011. Une vision qui repose sur l’énergie à travers une refonte générale de ce secteur tant sur le volet production que sur la commercialisation en passant par le transport et la régulation.
Le gendarme
L’Etat du Cameroun par le biais du MINEE (ministère de l’Eau et de l’Energie) est le garant de la politique de ce secteur. Pourvoir aux besoins en énergie des populations revêt en premier chef de la responsabilité de l’Etat. Dans son programme des grandes réalisations en 2012 (DSCE), le Chef de l’Etat S.E Paul Biya avait lancé les projets de construction des barrages hydroélectriques et dont la réalisation à termes ferait passer l’offre de production de 1800 MW à 3000 MW. La croissance de la demande du secteur électrique au Cameroun pour les 10 prochaines années devrait être de l’ordre de 7,5% par an. Le système aura par conséquent besoin d’environ 120 MW par an pour affronter une telle demande. En termes d’investissement dans ce domaine, l’Etat devra donc pourvoir à hauteur de 3700 milliards en production, transport et distribution.
Production
Créée en 2006, Electricity Development Corporation (EDC) a pour objectif d’accroître la production et la distribution d’énergie grâce aux projets des différents barrages hydroélectriques du Cameroun. Son rôle consiste en l’étude, la préparation ou la réalisation de tout projet d’infrastructure dans le secteur de l’électricité qui lui est confié par l’Etat de même qu’à la participation, la promotion et au développement des investissements publics et privés dans ledit secteur.
Transport
Selon le décret présidentiel créant la SONATREL et rendu public le 08 octobre 2015 par le Chef de l’Etat, la Société Nationale de Transport de l’électricité (SONATREL), entreprise à capitaux public assure le transport de l’énergie électrique et la gestion du réseau de transport pour le compte de l’Etat. Le réseau de transport de l’électricité au Cameroun s’exprime à 1944 Km de ligne haute tension pylônes en fer et à 03 ou 04 pieds, des câbles nus qui évacuent l’énergie des stations de production vers les grands centres de consommation.
Distribution
Energy Of Cameroon (ENEO) est chargé de la production, la distribution et la commercialisation de l’énergie électrique au Cameroun. Elle est liée par un contrat de concession avec le Cameroun dans le cadre d’une économie mixte détenu à 56% par le groupe Actis et 44% par l’Etat.
Le Régulateur
Instituée par la loi N°90/022 du 24 décembre 1998, régissant le secteur de l’électricité et modifiée et complétée par la loi N°2011/022 du 14 décembre 2011 qui consacre la libéralisation de ce secteur, l’ARSEL assure la régulation, le contrôle et le suivi des activités des exploitants et des opérateurs du secteur de l’électricité dans le cadre de la politique définie par le gouvernement. Un dispositif en apparence bien organisé mais qui jusque-là ne parvient pas à assurer une distribution adéquate auprès des ménages camerounais en proie à des délestages sauvages au quotidien.
Salut je suis un électricien formé dans le réseau bt et j’aimerais approfondir mes connaissances auprès de vous Merci