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dimanche, 22 décembre 2024

Éducation : Le gouvernement étranglé par le corps enseignant

Le mouvement de grève générale des enseignants du secondaire lancé lundi, 21 février 2022 par le collectif « on a trop souffert » ne fléchit toujours pas. Face au gouvernement, les seigneurs de la craie réclament le règlement définitif des problèmes qui minent leur secteur d’activité.

Le désamour entre les enseignants et le gouvernement est perceptible depuis le lundi, 21 février 2022.  Entre les deux parties, la mayonnaise ne prend plus ; la séparation de corps est prononcée en attendant une éventuelle réconciliation. Et celle-ci ne pourra intervenir que si les doléances du corps enseignant trouvent une solution définitive.  Pour la plupart des seigneurs de la craie, il est temps que le gouvernement Camerounais améliore leurs conditions de vie et de travail. Le problème avait été posé depuis plus de 05 ans aujourd’hui. Sans solution véritable, plusieurs enseignants réunis autour du collectif on a trop souffert » ont décidé de passer à la vitesse supérieure pour se faire entendre. Ledit collectif a donc lancé un mouvement de grève générale pour exprimer son ras-le-bol. Il dit avoir marre des vaines promesses du gouvernement qui tendent à maintenir leur corps de métier dans la précarité. Sur la liste, des réclamations à n’en point finir. Les énumérer, reviendrait à égrener le long chapelet conçu par le colon missionnaire allemand pour amener les païens à réciter la prière du Rosaire au moins 05 fois par jour. Toutefois au regard de leur importance, il convient de se livrer dans cet exercice pour faire remarquer que les enseignants du Cameroun disent non à la clochardisation, à l’indifférence de leur ministre face à leurs doléances, au non-paiement des primes d’évaluation, au salaire non automatique, au chantage du gouvernement, au mépris du statut de l’enseignant entre autres.

Toujours inflexible

Les enseignants disent avoir longtemps crié dans le désert. Cette fois, ils ont décidé de saisir le Chef de l’Etat. Ce qui veut dire en filigrane que la récente réunion interministérielle entre le Mouvement des enseignants du secondaire et les ministres en charge de l’Education au Cameroun a accouché d’une souris car, il était question de désamorcer la grève qui était prévue prendre effet le lundi, 22 février 2022.

Samedi, 26 février, les enseignants du Collectif « On a trop souffert » est passé à la vitesse supérieure. La grève va se poursuivre jusqu’à ce que des solutions aux problèmes de l’enseignant camerounais soient apportées par le gouvernement. Dans une correspondance en dans du 26 février dernier, il ressort clairement que : « l’enseignant doit retrouver ses lettres de noblesse qu’il n’aurait jamais dû quitter, et tout passe par la revalorisation de l’acteur principal de l’éducation qu’est l’enseignant. Ce dernier a trop supporté d’être laissé pour compte, un moins que rien, celui-là qu’on oblige entre autres soit de travailler dans les zones en guerre sans protection ni salaire, soit à surveiller les examens officiels, à corriger les copies y relatives et à publier les résultats en espérant être payé l’année suivante. Stoïquement, il a trop supporté de voir des milliers de milliards investis dans l’organisation d’une compétition sportive qui dure à peine un mois influençant au passage ses activités pédagogiques et de voir les joueurs qu’il a soutenus au péril de sa vie (…) recevoir entièrement leurs primes (…) ».

Renversement de l’échelle de valeurs ?

Le corps enseignant reste plus que jamais soudé car, il dit ne comprendre comment le gouvernement réussit l’exploit de reléguer au dernier rang ceux qui façonnent, qui modèlent toutes les couchent sociales. Ministre, secrétaire général de ministère, président de la République, officier supérieur de l’armée, football et autres, tous passent par l’enseignant. Seulement, c’est ce dernier qui est l’enfant le plus mal nourri du Cameroun. Le gouvernement camerounais à en croire l’homme ordinaire, accorde plus d’importance aux choses viles qu’à des sujets qui peuvent paralyser tout un système.

Le collectif « on a trop souffert » dit ne réclamer ce qui lui revient de droit « Malgré tout, l’enseignant ne réclame pas pour l’instant l’augmentation de son salaire de misère comme ses pairs d’autres pays. Il ne réclame que son dû pour avoir rendu d’énormes services ».

Le Collectif « on a trop souffert reste donc avec le regard tourné vers le Chef de l’Etat « Nous avons été poussés à bout, nous sommes des êtres de chair et par conséquent, nous sommes encore sensibles à la douleur. Les cris que nous poussons, résultent de la souffrance indescriptible de chaque enseignant, à quelque niveau que ce soit, subit depuis fort longtemps ».

En attendant, les milliers d’élèves ont droit au service minimum.

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