La gestion des réfugiés centrafricains et les défis liés à leur réinsertion sociale ont constitué le menu des travaux de la conférence interministérielle régionale sur les solutions à adopter dans le cadre des déplacements forcés liés à la crise centrafricaine. Une séance de travail tenue à Yaoundé le 27 avril 2022.
La gestion des réfugiés centrafricains et les conditions de leur retour préoccupent les ministres des Etats d’accueil, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux réfugiés, l’Union Européenne et tous les humanitaires soucieux de la situation de ces personnes déplacées. Selon Filippio Grandi, Haut-Commissaire des Nations Unies aux réfugiés, on enregistre 700 000 réfugiés dans les pays d’Afrique centrale et de l’Est. On peut relever parmi ces pays : Le Cameroun, le Congo, La République Démocratique du Congo, le Soudan et le Soudan du Sud. L’Etat du Cameroun ne ménage aucun effort, pour sa part, afin de garantir de meilleures conditions de séjour aux réfugiés centrafricains à en croire les propos du Premier Ministre Joseph Dion Ngute.
Les apports du Cameroun dans la gestion des réfugiés Centrafricains
Selon le Premier Ministre Camerounais, l’Etat du Cameroun avec le soutien du HCR assure aux réfugiés centrafricains la protection et l’assistance humanitaire nécessaire pour leur garantir de meilleures conditions de séjour en terre Camerounaise. De manière claire, les réfugiés centrafricains au Cameroun bénéficient de la gratuité de l’enseignement primaire au même titre que les enfants du pays, telle que prescrit par le Décret du 19 février 2020. Ils bénéficient également de l’enseignement secondaire à travers la construction de nombreuses salles de classe dans leurs différents camps. Ils bénéficient aussi des soins de santé. Matérialisant ainsi l’engagement pris par le Président Paul Biya le 20 septembre 2016 à New York aux Etats Unis : « Face à l’ampleur de cette tragédie humaine qui interpelle notre conscience collective, nous avons des responsabilités historiques, celles d’agir. Mon pays n’entend pas s’y déroger. »
Il faut malheureusement souligner que le Cameroun tout comme les autres Etats d’accueil, sont des pays à revenus intermédiaires qui font face à la résilience due à la pandémie de covid-19 et aux crises sécuritaires que traverse le monde à l’instar du conflit russo-ukrainien. Il était donc nécessaire, au cours de ces travaux de Yaoundé, de prendre de nouvelles résolution en vue de la gestion des réfugiés dans les pays d’accueil.
Le pacte mondial des réfugiés : Un document cadre de la gestion des réfugiés
« Le modèle global que propose le pacte est déjà en train d’être appliqué par une douzaine de pactes à travers le monde. Il a permis à de millions de réfugiés et des membres des communautés d’accueil d’aller à l’école, d’avoir accès à l’emploi, d’ouvrir des comptes bancaires, de bénéficier des soins de santé dont ils ont besoin et dans certains cas de trouver des solutions pour rentrer chez eux. » Souligne le Haut-Commissaire des Nations Unies aux réfugiés. L’application des résolutions du pacte mondial des réfugiés adopté en 2018 permettra une meilleur mise en place des politiques de soutien aux pays d’accueil de ces personne déplacées et va de fait permettre de promouvoir leur plein épanouissement dans leurs pays d’accueil.