Si tous les projecteurs sont déjà braqués sur la fête de la Tabaski prévue le 29 juin 2022, de nombreuses familles restent affaiblies face à la flambée des prix du mouton sur le marché.
L’immolation du mouton lors de la fête de l’Aid el-Kébir est une obligation morale pour chaque dignitaire musulman. Car elle rappelle le sacrifice que Dieu demanda à Abraham pour éprouver sa foi. Bien qu’il faille reconnaitre que le Coran n’impose pas, à chaque croyant d’égorger un ruminent à l’occasion de cette fête, la population juge la réputation d’une famille à la grosseur du bélier de Tabaski. Malheureusement le bélier est loin de faire la fierté de chaque famille musulmane.
Le prix du mouton suscite des grincements de dents
Les prix du mouton dans le marché à la veille de la fête de la tabaski sont situés dans l’intervalle de 60 000 FCFA à 100 000 FCFA pour les plus volumineux. Une nouvelle qui est loin d’enchanter les familles déjà fragilisée par les prix des produits de première nécessité sur le marché. Aminatou, mère d’une modeste famille musulmane nous confie : « C’est très difficile, tout est chère, nous ne savons pas comment nous allons fêter ». Bien que les bêtes ne soient pas d’origine ukrainienne, on ne peut totalement écarter l’impact de cette crise sur la particularité de la flambée des prix de cette année qui sont largement supérieurs à ceux des célébrations antérieures.
L’Aid el-Kébir 2022 : Une célébration morose
Le contexte de crises sanitaires et sécuritaires dans lequel le monde en général et le Cameroun en particulier est plongé explique le climat sombre qui se vit dans le pays à la veille de cette cérémonie. Au quartier Briqueterie de Yaoundé tout est calme pas de grande effervescence d’autrefois : « tout est chère cette année et il n’y a pas d’argent dehors », nous explique Souley habitant du quartier Tsinga-Briqueterie.
Une tentative d’anéantissement du choc par les pouvoirs publics
Conscient de l’inflation ayant cours dans le pays, les pouvoirs publics à travers le Ministère du Commerce, a lancé au cœur du centre-ville, une campagne de lutte contre la vie chère dans l’optique d’accompagner de nombreuses familles. Malgré cet allègement au niveau des produits de première nécessité, le prix du mouton reste un coup de massue pour les familles démunies.
Martin Ngane