La Russie et l’Ukraine ont signés avec la Turquie et l’ONU le 22 juillet 2022 à Istambul, un accord sur l’exportation des céréales ukrainiennes en mer noire.
C’est un pas de géant dans la résolution de la crise russo-ukrainienne. L’accord passé entre ces pays en guerre d’un côté, puis la Turquie et l’ONU de l’autre permettra un transit par la mer noire, des céréales ukrainiennes autrefois bloquer dans le pays à cause de la guerre. C’est environ vingt millions de tonnes de blé qui ont été bloquées en Ukraine, soit 1 % de la consommation mondiale, selon nos confrères du journal Les Échos. Une décision qui vient sans doute éviter une crise alimentaire qui menace le monde. Les quatre délégations se sont retrouvées dans l’enceinte du palais de Dolmabahçe, sur le Bosphore à Istanbul, en présence du secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres, du président turc Recep Tayyip Erdogan et les ministres turcs et russes de la Défense et celui ukrainien des Infrastructures.
Cet accord, négocié avec Kiev et Moscou et encouragé par Antonio Guterres, arrivé en urgence à Istanbul jeudi soir, doit permettre de soulager les marchés mondiaux ; les deux belligérants pesant à eux seuls 30 % du commerce mondial de blé.
Un accord basé sur une inspection au départ et à l’arrivée en Turquie de ces céréales
Selon Kiev, ses exportations pourraient transiter pour un début depuis trois ports à savoir : Odessa, Pivdenny et Tchernogorsk. Le pays espère pouvoir étendre leur nombre à l’avenir. La fouille de des navires transportant les céréales est une exigence de Moscou qui veut s’assurer que des armes ne transitent pas dans ces stocks pour ravitailler l’Ukraine. Il faut souligner que ces fouilles ne se feront pas en comme souhaiter pour des raisons stratégiques, mais plutôt à Istanbul en Turquie qui dispose de deux ports de commerce.
Un accord qui n’exclut pas la méfiance des belligérants
Malgré la signature de cet accord, les négociateurs ont renoncé à débarrasser la mer Noire des mines posées par Kiev pour protéger ses côtes, faute de temps disent-ils. Mais les chargements seront escortés par des bateaux ukrainiens jusqu’à la sortie des eaux territoriales. Il est cependant admis que si un déminage est requis, il devra être réalisé par un « pays tiers » autre que les trois impliqués.
Un accord assorti de certains allègement en faveur de la Russie
Un mémorandum accompagne cet accord, signé par les Nations unies et la Russie, garantissant que les sanctions occidentales contre Moscou ne concerneront pas les céréales ni les engrais, de manière directe ou indirecte.
Il s’agissait là d’une exigence de la Russie qui en faisait une condition sine qua non à la signature de l’accord. Nous apprennent nos confrères de l’Agence France Presse.
La Russie a cet effet obtenu la garantie que les sanctions occidentales ne s’appliqueraient pas, ni directement ni indirectement, à ses propres exportations de produits agricoles et d’engrais.