L’adossement du FCFA à l’Euro met ses pays utilisateur dans une situation d’instabilité économique avec pour conséquence de lourds endettements devenus parfois incontrôlable. Le Cameroun tente de sauver les meubles en projetant une réduction de sa dette en 2025 tout en augmentant son Produit Intérieur Brute (PIB).
L’Etat du Cameroun prévoit augmenter son taux d’endettement de 4,3%, dans l’optique d’atteindre 50% du Produit Intérieur Brut d’ici 2025. Cette dette que le gouvernement camerounais compte stabiliser courre pourtant un risque d’être toute fois à la hausse. Car en fin mai 2022, elle s’élevait à 45, 1%. Pourtant, au cours des trois prochaines années, le pays prévoit d’accroître son taux d’endettement de 4,3%, pour s’établir à 50% du PIB. L’objectif visé ici est de revoir le risque de surendettement du pays à un niveau bas, voire faible.
Le document de programmation économique et budgétaire à moyen terme 2023-2025 du Cameroun met en avant l’assainissement des finances publiques du pays. Ainsi, Le Camerounais d’ici 2025 doit solliciter au plus 1420 milliards de FCFA, soit moins de 400 milliards de FCFA par an pour rester dans la fourchette de ses plafonds d’endettement. Une décision qui arrive au moment où le pays amorce la finalisation des chantiers du Plan triennal économique et financier 2021-2024.
Le surendettement : Une situation encourager par le FCFA
La parité fixe du FCFA et de l’Euro connait régulièrement des perturbations due à la baisse de valeur de la monnaie mère. Une situation qui a tendance à augmenter le taux de la dette des pays utilisateur au moment du remboursement de leur dette interne. Pourtant la dette en elle-même ne serait pas une mauvaise chose à en croire Hugue NKOUTCHOU, Économiste : « Il est aussi important de rappeler que la dette publique en soi n’est pas mauvaise tant qu’elle remplit au moins quatre conditions. L’argent est utilisé à 100% dans les infrastructures comme les routes, les rails, la production de l’énergie électrique. Elle doit être financée en interne par les entreprises locales et les ménages camerounais. La dette doit être octroyée en monnaie locale et non en devises étrangères comme le dollar. Enfin, le gouvernement devrait s’engager à lutter efficacement contre la corruption », confie-t-il à nos confrères de Africa 24. Malheureusement la situation décriée par l’économiste semble la plus récurrente. Dans la plus part des cas, l’endettement des pays utilisateurs du FCFA est adossée sur l’Euro et est par conséquent en proie au flux monétaire à la bourse de cette monnaie mère. La parité fixe du FCFA devenant plus un leurre qu’une lueur.
