La radiation annoncée de plus de 1000 nouvelles recrues élèves gendarmes en formation au sein des effectifs de la gendarmerie nationale vient de sonner comme un coup de tonnerre dans le pays.
Des listes en circulations depuis le 10 août 2022 font déjà couler beaucoup d’encres et de salives au sein de l’opinion publique camerounaise. Plus de 1000 élèves gendarmes nouvelles recrues en voie d’être radiés des effectifs pour faux diplômes.
Une situation qui met à nu les failles du système de recrutement dans l’armée camerounaise
« Ce n’est pas normal ces enfants ont été soumis aux conditions de recrutement qu’ils ont bravé ». Déclarent certains. « Le recrutement dans l’armée est devenu un refuge pour les cancres. Cette décision permettra de rehausser l’image de l’homme en tenue au Cameroun. » Nous confie Olivier Atangana citoyen de la ville de Yaoundé. C’est la panique au sein de nombreuses familles qui venaient de voir leurs nombreux enfants arrachés des griffes du chômage. Que deviendront-il après avoir reçu ce lessiva dans les centres de formation militaire ? Les interrogations et les lamentations ne cessent de se faire entendre à travers le pays. Selon un audio de la voix d’une femme en circulation dans les réseaux sociaux, la Présidence de la République aurait donné son accord en vue de la mise en application de cette décision. D’ailleurs de nombreux parents viennent d’être alertés par leurs enfants sur le coup de cette mesure afin de pouvoir contacter leurs « réseaux » pour un renversement de situation.
Une promotion malchanceuse
La pratique n’est pas nouvelle au sein de la grande muette. La question des faux diplômes au sein de l’armée camerounaise est un serpent de mer. D’après une certaine confidence, de nombreux soldats de l’armée camerounaise auraient des problèmes de double identité dû à la fabrication de faux diplômes et de fausses pièces d’identités dans l’optique de présenter leur candidature à ces épreuves. La dénonciation de vastes réseaux mafieux tapis dans l’ombre avec la complicité de certains soldats a toujours été soulevée lors de ces différentes épreuves.
A côté de ces faux diplômes, des personnes trainant des maladies devant les disqualifier de ces épreuves se retrouvent dans les effectifs par le canal de ces mêmes « réseaux ». C’est donc la fin de recréation qui vient d’être sonné mais que deviendront dans la société ces jeunes qui pendant plus de 90 jours viennent de se frotter au maniement des armes ?
Une décision dangereuse en contexte de crise sécuritaire
La grosse crainte qui se cache derrière cette décision est le risque de voir ces jeune en qui on aurait « tué l’esprit civil » se radicaliser et rejoindre soit des groupes séparatistes soit devenir des chefs de gangs d’agresseurs dans les rues du pays. La question de leur réinsertion sociale reste une préoccupation à laquelle les pouvoirs publics devraient réfléchir. Quel regard la société poserait-elle sur ce jeune dont on voyait déjà vêtu d’un uniforme militaire et dont les parents au village avaient déjà criés « je suis sauvé » ? La décision est là, mais sa mise en exécution reste attendue pour s’en convaincre.