Le spectacle de mauvais goût qui se déroule depuis longtemps dans le secteur de l’électricité en est une parfaite illustration.
Une fois le chef de l’ETAT après avoir décidé du transfèrement du barrage de Memve’ele à EDC depuis le 04 mai 2020; lors de sa 1ère descente sur le terrain à Nyabisan, le DG hors mandat de EDC disait-il que ladite visite visait à l’horizon fin 2020 de faire accroître la production de cet ouvrage à sa pleine capacité c’est à dire 211MW….; Les travaux de la ligne d’évacuation Nyabisan- Ahala censés être livrés depuis 01 an, sont toujours encours…plus grave, le personnel enregistre plusieurs mois de salaires impayés à Memve’ele du fait de EDC…
Cependant. À la date de ce jour, La vérité c’est ce qui suit
Barrage hydroélectrique de Memve’ele : la production en baisse de 55%
L’ouvrage qui injectait 90 Mw d’électricité dans le Réseau interconnecté Sud depuis sa mise sous-tensions en 2019 ne produit plus que 35 Mw en raison de l’étiage. Comment cette situation a provoqué un creusement du déficit énergétique en l’espace de deux mois
Depuis janvier 2022, la production d’électricité au niveau de l’aménagement hydroélectrique de Memve’ele, dans la région du Sud, est en chute libre. Elle est passée de 90% Mw par jour à 35 Mw, soit une chute de 55% liée à une baisse de l’hydrologie du bassin du fleuve Ntem qui accueille ce barrage. De sources bien informées, le débit de ce cours d’eau est passé à 43 m3/s en février, contre 184 m3/s en période de crue. Cette situation conjoncturelle a obligé Electricity Development Corporation (EDC), l’entreprise de patrimoine qui exploite provisoirement ce barrage à désactiver une grande partie des turbines de l’ouvrage qui commençaient à tourner à perte faute d’eau. Cette chute de la production sur le site de Memve’ele a, depuis janvier dernier, de lourdes conséquences sur le Réseau interconnecté Sud (Ris), notamment, des délestages en chaine dans la plupart des localités des régions du Centre, du Littoral, du Nord-Ouest, de l’Ouest, du Sud et du Sud- ouest.
L’entrée en service du barrage de Memve’ele otage des indemnisations
D’une capacité installée de 211 Mw, le barrage hydroélectrique de Memve’ele qui n’injectait jusque-là que 90 MW depuis sa mise sous tension en avril 2019 impose aujourd’hui au gouvernement, avec l’aggravation des changements climatiques qui en rendent impossible l’exploitation optimale en période de décrue, d’envisager la construction en amont d’une retenue de grande capacité de stockage qui aidera à la régularisation du débit du fleuve Ntem pendant la saison sèche et permettra aux différentes turbines de cet ouvrage de tourner à plein régime sur toute l’année. L’idée avait déjà fait l’objet de débats au moment de la construction de ce barrage, mais elle n’avait pas été mûrie.