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jeudi, 21 novembre 2024

Conseil de Sécurité de l’ONU : La plainte du Mali contre la France en examen le 18 octobre prochain

Le Conseil de Sécurité de l’Organisation des Nations Unies (ONU) envisage, selon notre source, examiner la plainte du Mali contre la France le 18 octobre 2O22.

La date du 18 octobre 2022 est sur le point de faire jurisprudence en matière de procès entre Etats au sein de l’ONU ; en particulier le procès entre un pays africain et un pays européen ; une ancienne colonie et son ancienne métropole. Les annales de l’histoire sont sur le point de s’ouvrir pour écrire en lettre d’or les résolutions du procès confrontant le Mali à la France devant la juridiction internationale. En effet, le 15 août 2022, alors que le dernier soldat français de l’opération Barkan quittait le Mali après neuf ans d’opération militaire, le pays désormais sous le contrôle du président de transition le colonel Assimi Goita avait envoyé une lettre aux Nations Unies pour demander la tenue d’une réunion d’urgence du Conseil de Sécurité de l’institution internationale.

Le soutien des djihadistes au centre de l’affaire

Dans cette plainte, Bamako affirme détenir des preuves d’un soutien de Paris aux groupes terroristes qui opèrent sur son sol qu’il voudrait soumettre à l’appréciation de la juridiction des nations unies. Lors de la 77e session ordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies, le Premier Ministre par intérim le colonel Abdoulaye Maiga, avait demandé officiellement l’implication personnelle du secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, auprès du Conseil de sécurité, afin que la plainte de son pays contre la France aboutisse « pour que cesse la duplicité et la guerre par procuration imposée au Mali ».  Sur la même tribune de l’ONU, le mandataire de Bamako a également fustigé l’« Obscurantisme de la junte française nostalgique de pratique néocoloniale, condescendante, paternaliste et revancharde ».

Des paroles qui expriment clairement la détermination du Mali à affirmer sa souveraineté et sa capacité à résoudre ses propres problèmes. Ce souhait réitéré du gouvernement de transition malien à la tribune de l’ONU vient témoigner de l’urgence signalée dans la lettre du 15 août dernier adressée à l’institution internationale.

C’est sans doute au regard de ces faits que le Secrétaire Général de l’ONU a pris la résolution de faire déclencher cette procédure au Conseil de Sécurité.

Et si le Mali avait enfin compris….

« De nombreux pays africains même après avoir acquis leurs indépendances à l’issue de longues luttes nationalistes contre les puissances coloniales sont restés dans la mentalité du bon élève de l’occident au lieu de s’affirmer. Sur le plan du droit international, aucun Etat n’est supérieur à l’autre. Au nom de quoi les pays européens devraient-ils continuer à dire au pays africain ce dont-ils doivent faire ou ne pas faire ? » L’indignation de cet observateur de l’actualité internationale vient accuser le retard d’émancipation de nombreux pays africains 50 ans après les indépendances. Or une fois devenu Etat, ces pays sont dès lors des acteurs de droit international et peuvent faire prévaloir certains droits qui leur sont reconnus en tant que tel. Le Mali vient de prendre son destin en main en décidant de se débarrasser de plusieurs années d’occupation française dans le pays. « Il faut que certains pays occidentaux cessent de se comporter comme des parents de ceux d’Afriques dès lors que ces derniers ont acquis leurs indépendances il y a plus d’un demi-siècle. Même votre parent dès lors que vous êtes devenus majeur et que vous vivez chez vous avec votre petite famille, il ne vient plus vous parler n’importe comment, » souligne notre interlocuteur avant de marteler : « Si les anciennes puissances coloniales ne changent pas la nature de leur relations avec les anciennes colonies en les rendant amicales ou diplomatiques, le vent de l’ouest risquera envahir le reste du continent. » Des événements qui appellent à une prise en considération sérieuse du continent africain et notamment de la souveraineté de ses Etats. En attendant l’éventualité des résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU, restez connecté sur notre site pour ne rien rater de la suite des événements.

 

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