Une chronique publiée sous le titre « Le pull comme message de vertu », publiée dans Le Figaro France pourrait-être considéré comme un mécanisme d’adaptation selon certains observateurs. D’ailleurs, « Les vrais héros n’étaient pas des capes », disait Ronan Planchon cité dans la chronique.
Cet hiver, ils porteront des pulls et des vestes. C’est le message que les dirigeants français envoient avec force à Moscou. Ceci alors que le pays se prépare à réduire sa consommation totale d’énergie de 10% à la suite de la menace de Vladimir Poutine de couper l’approvisionnement en gaz naturel russe vers l’Europe si elle persiste avec ses sanctions ou si elle refuse de payer dans les conditions fixées par Moscou ses factures d’énergie.
Il est conseillé aux citoyens français de ne pas chauffer leurs maisons à plus de 66 degrés pendant que les politiciens sont occupés à recommander aux populations de nouvelles habitudes vestimentaire.
« Vous ne me verrez plus avec une cravate », a annoncé le ministre des Finances Bruno Lemaire dans une interview la semaine dernière, « mais avec un col roulé » a-t-elle précisé. La première ministre Elisabeth Borne, pour sa part, assiste aux réunions vêtue d’une « doudoune ». D’autres responsables gouvernementaux se sont vantés de ne plus utiliser de sèche-linge ni de laisser les appareils électriques branchés.
Face à ce nouveau mode de vie dont veut imposer le gouvernement français à ses populations pour faire face à la crise énergétique dans le pays serait inefficace s’il vise seulement à faire face à la menace russe. Car « la guerre en Ukraine n’est pas seule responsable de la crise ». Car les réactions des pays européens dans leur prise de position dans le conflit russo-ukrainien avec des sanctions qui n’ont fait que radicaliser la Russie sont aussi à revoir pour régler cette crise énergétique mondiale qui suscite déjà des grincements de dents en Europe et en France en particulier, souligne un interlocuteur.
De plus, la mauvaise gestion nationale des approvisionnements énergétiques et la fermeture en 2020 de la centrale nucléaire de Fessenheim ont également joué un rôle, a noté Planchon dans sa chronique. Corriger ces problèmes « en amont », plutôt que de passer des appels infantilisants pour baisser le chauffage et s’emmitoufler, aurait été « mieux conseillé » martelle-t-il.