Colloques, séminaires, symposium, forums, des réunions organisées chaque année ci et là mais dont les résolutions n’impactent réellement pas le développement du Cameroun.
Paul, un jeune Étudiant de 23 ans, rencontré au sortir d’une conférence organisée par un groupe de jeunes entrepreneurs, se dit insatisfait sur le contenu des échanges tout en s’interrogeant sur l’impact de cette réunion sur les problèmes réels de développement du pays :
« Oui, c’est bien d’organiser de telles rencontres entre les jeunes leaders entrepreneurs et nous les étudiants, mais j’ai trouvé qu’ils sont restés assez superficiels sur l’impact réel de leur projet sur le développement du pays et sur les ouvertures pour les jeunes étudiants comme nous. Ils ont passé le temps à nous raconter leurs vies et leurs combats…»
dénonce Paul.
C’est un constat qui devient récurent et qui grandit au fil des ans. Les camerounais parlent plus qu’ils n’agissent. Chaque année, les colloques, conférences, symposium et autres forums sur tel ou tel autre thème, organisés par des jeunes leaders par ci, des jeunes entrepreneurs par là, ou encore par la Diaspora, écument les espaces publics et les salles de conférences de certains hôtels à grand renfort de publicité et de tapage de toute sorte. On peut même lire sur les affiches annonciatrices de ces événements » Sous le très haut parrainage de Son Excellence… »
Après des longues heures voire des jours d’échanges, d’exposition, on pli bagages et on disparaît dans la nature, ou pour ceux bénéficiant des financements parfois occultes, on remet ça l’année prochaine sans toutefois avoir fait le bilan de la précédente. On chante le même hymne chaque année, on enterre des sommes colossales, on invite les experts en expertise, et au final rien. Il y a certainement eu beaucoup de discours mais aucune résolution à conséquence directe sur le développement du pays
Il serait égoïstes voire malhonnête de notre part d’en faire l’apanage de toutes ces réunions, non, il y en a qui sortent du lot, mais qui prennent de l’eau quelques années plutard pour manque de suivi et de financement. Les vrais financements vont ailleurs, dans la distraction et les grands meeting populistes à l’honneur d’un homme ou d’un groupe d’hommes incapables d’offrir de réelles opportunités à une jeunesse pour pleine d’imagination mais sclérosée par un système ménopausé.
Des colloques, symposium, forums et autres réunions devraient être des cadres réels de réflexion et de proposition sur des problèmes réelles d’un pays appelé à se transformer, à se développer.
l’Afrique et le Cameroun ont besoin d’actions et de réalisations, d’architecte, de technocrates et des discoureurs avides, et de bureaucrates infertiles et en panne d’imagination.
Il faut penser pour agir et non agir dans la pensée. Et vous que pensez-vous de tout cela ?
