L’année 2023 est juste à quelques jours de nous. Et voilà nombreux sont ceux qui prendront des résolutions qui, nous l’espérons tous, mèneront à des actions. Mais sommes-nous vraiment responsables de nos actions ?
Je viens juste de terminer un grand Classique du Cinéma intitulé M. Ce chef d’œuvre de Fritz Lang, l’un des principaux caractères Hans Backer joué par Peter Lorre est un tueur en série lorsque, confronté à la justice populaire, se défend en arguant de son insanité dit
“ Je suis impuissant ; Je suis vraiment impuissant. N’ai-je pas cette malédiction en moi ? Cette voie, cette agonie. “.
Lorsque le juge de cette espèce de court lui rétorque: “ Dois-tu nécessairement tuer ? “. Hans Backert répond: “ je dois pavaner les rues sans fin. Je sens une présence, une ombre de moi qui me suit. Je veux parfois fuir loin de moi-même. Mais je suis incapable. Je dois prendre le chemin qui me conduit vers le bas. C’est seulement lorsque je le fais (parlant du meurtre) que cette sensation disparait, puis je ne me souviens de rien.” Ces propos de Hans Beckert sont indicatifs d’une certaine pathologie. Mais la condition de Hans Beckert, bien que beaucoup plus sévère, semble être celle de 99% d’entre nous si on s’en tient au père de la psychanalyse Sigmund Freud. Sigmund Freud inflige ce que lui-même déclare comme la troisième grande insulte à la fierté humaine en affirmant que nos croyances et désires inconscients déterminent nos choix. Par conséquent, c’est une illusion de croire que nous contrôlons nos émotions ou même que nous prenions des décisions rationnelles.
En ce début d ‘année, peut être devrions nous nous évertuer à prendre des décisions plus conscientes. Cela passerait par un effort d’identification des éléments inconscients qui animent nos pensées et actions. Peut être ainsi pourrions-nous grandir et aider cette humanité à grandir. Car pour Freud la race humaine est à l’image de l’individu. Elle doit grandir en corps et en âme.
