Après la tenue ce 12 mars 2023, des élections sénatoriales, les troisièmes du genre, les partis politiques de l’opposition, 09 au départ, semblent avoir essuyé un revers sanglant devant le parti au pouvoir, le Rassemblement Démocratique du Peuple camerounais (RDPC).
Comme ces enfants attendant de leur père l’argent du mois, les partis politiques de l’opposition, engagés ou non dans la course aux sénatoriales du 12 Mars dernier, n’attendent plus que le pain béni venant de dieu, le Président de la République Paul Biy1, par ailleurs président national du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais, le RDPC. En effet, comment peut-il en être autrement lorsque ces partis politiques dits de l’opposition ne parviennent pas à rivaliser d’adresse et dans les urnes, le RDPC ? Le scrutin du 12 Mars dernier semble selon certaines sources et au regard des dépouillements déjà réalisés, confirmer la faiblesse de l’opposition camerounaise qui ne parvient toujours pas à former une coalition pour affronter le parti au pouvoir.
Entre le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) du professeur Maurice KAMTO, qui dit se préparer pour 2025 en espérant que les conditions réclamées en 2020 soient respectées, le Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale (PCRN) de l’honorable Cabral Libii qui, au lieu de concourir dans la région du Centre où il dispose de plus de conseillers municipaux, plus précisément dans le Nyong et Kelle, a préféré pour des raisons encore floues aller se jeter dans le Wouri contrôlé par le RDPC et le Social Democratic Front (SDF) du Chairman Ni John Fru Ndi qui, au lieu de se concentrer sur le jeux politique, laisse les plumes dans des batailles internes qui divisent davantage le parti…, l’opposition camerounaise s’oppose plus qu’elle ne réunit. Comme en 2018 et en 2013, le salut de l’opposition viendra encore du Président de la République qui, selon la constitution, nomme 30 sénateurs et leurs suppléants pour rejoindre les 70 et leurs suppléants issus des urnes. En 2018, Seuls six de ces sièges supplémentaires sont allés à d’autres forces politiques, et ces forces sont (en attendant la proclamation des résultats définitifs, la nomination des 30 autres par le Président de la République et l’entrée en fonction de cette nouvelle vague) cependant toutes des alliés du pouvoir. Elles sont au nombre de cinq et l’Union nationale pour la démocratie et le progrès au Cameroun (UNDP) de Maïgari Bello Bouba, le ministre d’Etat en charge du Tourisme et des Loisirs, s’est vu octroyer deux sièges de sénateurs nommés, contre un siège respectivement pour le Front pour le salut national du Cameroun (FSNC) d’Issa Tchiroma Bakary, l’Alliance nationale pour la démocratie et le progrès (ANDP) d’Ahmadou Moustapha, ministre chargé de mission à la présidence, le Mouvement pour la défense de la République (MDR) de l’ex-ministre des Transports Dakolé Daïssala puis l’Union des populations du Cameroun (UPC). A l’exception de l’UPC, ces partis étaient entrés au Sénat par le même truchement en 2013, lors de la mise en place de cette institution. pourtant prévue depuis 1996. L’UNDP avait même gagné un siège de plus.
L’on comprend aisément que le RDPC peut surfer sereinement sur des vagues calmes en attendant les échéances de 2025 (législatives, municipales et présidentielles). La vraie et la seule vraie opposition viendra certainement du RDPC car s’il faille miser sur l’opposition camerounaise on dira sans risque de se tromper que ‘’ circulez, il n’y a rien par ici ‘’