C‘est la substance d’un communiqué laconique signé ce vendredi soir par le porte-parole du gouvernement tchadien Aziz Mahamat Saleh. Dès lors, quelles sont les conséquences d’une telle décision au regard du poids de l’Allemagne au sein de l’Union Européenne au moment où le gouvernement de Mahamat Idriss Deby est à la recherche des fonds pour le processus de paix ?
La principale raison évoquée par le gouvernement tchadien dans ce communiqué est le manque de » courtoisie diplomatique ». En effet, il est reproché au diplomate allemand Jan Christian Gordon Kricke d’avoir violé la convention de Vienne en ce qui concerne la courtoisie et des usages diplomatiques, et de faire immixtion dans la politique intérieure du Tchad, des propos désobligeants et tendancieux qui peuvent perturber la cohésion sociale.
Si pour l’heure le protocole d’Etat tchadien dit être favorable à la réception après étude d’un nouvel ambassadeur de l’Allemagne en République tchadienne, Berlin pour sa part n’a pas encore réagi à ce renvoi de son ambassadeur qui n’était en fonction au Tchad que depuis 2021.
Dans les rues de Ndjamena, nombreux sont ceux qui pensent que cette décision était prévisible depuis quelques semaines déjà, en raison de ses critiques vis-à-vis du gouvernement de transition.
Cette décision des autorités tchadiennes est diversement appréciée car risque de compliquer le dialogue avec l’Union Européenne.
Depuis quelques années, le gouvernement de transition au Tchad sollicite l’appui de la communauté internationale et notamment de l’Union Européenne pour organiser un référendum d’ici la fin de l’année. l’Allemagne est l’une des plus grandes économies de l’Union et sa voix pèse sur la prise de décisions.