Le pouvoir en place au Burkina Faso a décidé le jeudi 13 avril dernier de passer à la vitesse supérieure dans cette lutte qui l’oppose aux jihadistes dont les attaques récurrentes mettent à mal les populations du pays.
Les autorités du Burkina Faso ont décidé de passer à la « mobilisation générale » afin de « donner à l’Etat tous les moyens nécessaires » pour faire face aux attaques jihadistes qui endeuillent régulièrement le pays. Cette décision ouvre la possibilité de réquisitionner des personnes. « Il s’agit surtout à travers ce décret de donner un cadre juridique, légal à l’ensemble des actions à mettre en œuvre pour faire face à la situation que vit le Burkina Faso ».
Un « Sursaut national » en vue de libérer le pays des menaces jihadistes
« Face à la situation sécuritaire à laquelle fait face le Burkina Faso, le salut de la Nation repose sur un sursaut national de l’ensemble des filles et des fils en vue de trouver une solution », a affirmé le ministre de la Défense et des Anciens combattants, le colonel-major Kassoum Coulibaly.
Restant dans cet esprit de solidarité nationale, les autorités ont également décrété la « mise en garde » notamment « le droit de requérir les personnes, les biens et les services, le droit de soumettre à contrôle et à répartition les ressources au ravitaillement » et « le droit d’appel à l’emploi de défense, à titre individuel ou collectif », précise le compte-rendu du conseil des ministres, jeudi dernier.
Une prise à main de son destin
On se rappelle que le gouvernement de Ouagadougou via le ministère burkinabè des affaires étrangères avait saisi les autorités françaises par une lettre dans laquelle il « dénonce et met fin dans son entièreté à l’accord » du 17 décembre 2018 « relatif au statut des forces armées françaises intervenant » dans le pays. Une décision respectée par la France dont le retrait des troupes avait fait suite à l’annonce du gouvernement français du mercredi 25 janvier à retirer effectivement ses troupes du pays.
Le Pays des hommes intègres rejoignait ainsi le Mali qui avait déjà embrayer le pas dans ce sens.
Une victoire quoi qu’il en soit
En prenant cette décision de faire partir les troupes françaises, le gouvernement burkinabè savait bien qu’il n’avait pas suffisamment des moyens pour faire face aux jihadistes. « A cœur vaillant, rien d’impossible. » dit l’adage. La première victoire ici était déjà de prendre son destin à main et arracher le pays des griffes d’un paternalisme hypocrite.
L’Afrique peut se défaire des menaces jihadistes et terroriste à condition qu’elle parle d’une seule voix. Ou qu’elle se constitue en blocs dont les membres pourront facilement se mettre ensemble pour faire face à des ennemis communs.
Cela pourrait permettre d’anticiper sur le laxisme du grand nombre infiltré par des traitres.