Au Soudan plus précisément à Khartoum aux alentours du palais présidentiel, une vive tension se nourrit en ce moment entre les forces de l’armée régulière dirigées par Abdel Fattah al-Burhane et la force de soutien rapide un groupe paramilitaire dirigé par Mahamat Hamdan Dagallo ( Hemitti).
Il est susceptible que ce bras de fer entre généraux conduise à un renversement de l’ordre social du pays. Il est rapporté que les forces gouvernementales de Al-Burhan et les Forces de Soutien Rapide dirigées par Hemeti ont installé un véritable champ de bataille à Khartoum, la capitale puis à Méroé, une ville située au nord. Tout laisse croire à des mécontentements qui conduiraient à un désir poussé du groupe paramilitaire à prendre les chose à main.
L’alternance serait-elle un luxe pour les africains ?
Depuis les indépendances acquis par la plupart des pays africains dans les années 1960, tout se passe comme s’il manquait une réelle maturité politique de la part de certains leaders africains. D’aucuns ont fait des coups d’État un meilleur moyen d’alternance au pouvoir. Selon des sources au Burkina Faso, Blaise Compaoré renverse Thomas Sankara ; A l’ex-Zaïre, Meboutou renverse Patrick Lumumba et tout récemment les évènements du Mali et le Burkina Faso une fois de plus. Le pouvoir en Afrique reste sujet à caution et plombe par là le développement de nombreux pays africains. Le triste dans cette histoire est dû au fait que ces leaders manquent d’un réel projet sociétal à même de répondre aux problèmes de développement dont les pays africains font face.
L’alternance pacifique au pouvoir : Une habitude que les leaders africains doivent entériner
Tout changement au sommet de l’Etat pourrait permettre à coup sûr un progrès en ceci qu’elle permet d’implémenter une nouvelle vision de développement. Mais comme le dit l’adage : « On ne change pas l’équipe qui gagne ». En effet, si le pouvoir en place répond mieux aux aspirations des populations, un changement pour le plaisir serait un gâchis. Car cela viendrait déstabiliser la bonne marche du pays ; le plus important ici étant la garantie du bien-être des populations. La débacle prématurée de Kadafi en Lybie a été une erreure qui a plombé le pays dans un niveau de vie moins important qu’au temps du règne du guide libien.
Sinon, il est de bon ton qu’un gouvernement qui maintien le peuple dans la famine et l’enclavement soit changé.
Il est à constater que ceux des pays africains qui ont implémenté un système d’alternance automatique après un certain nombre de mandats, ont un niveau de développement acceptable. C’est le cas de l’Afrique du Sud, le Nigeria et du Ghana dont les mandats au sommet de l’Etat sont strictement limités, pour ne parler que de ces cas.
Peut-être faudrait-il que les autres pays africains tendent vers là pour limiter ces désagréments ou alors que les leaders se mettent résolument au service du bien-être du peuple s’ils veulent conserver leur fauteuil.