Le 9 mai de chaque année, la Russie commémore la capitulation de l’Allemagne nazie face à l’Union soviétique et les 27 millions de soldats et de civils soviétiques tués pendant la Seconde Guerre mondiale, connue en Russie sous le nom de « Grande Guerre patriotique ».
Le défilé de la victoire sur la Place Rouge au cœur de la capitale russe s’est déroulé cette année dans un format réduit. On note l’absence des parades aériennes habituelles fait cette fois ci avec un minimum d’équipements.
Cela traduit tout le sérieux et la mobilisation faite autour de la guerre en Ukraine. Il a été clairement enregistré une faible participation des avions de chasse, des chars et des systèmes de défense antimissiles qui ont été montrés en nombre réduit.
D’ailleurs, dans son discours de commémoration du Jour de la Victoire, le président russe Vladimir Poutine a déclaré qu’une vraie guerre était à nouveau déclenchée contre la Russie, mais que le pays assurerait sa sécurité et protégerait les habitants du Donbass.
Vladimir Poutine a également critiqué la démolition de monuments dédiés aux soldats soviétiques et a déclaré que l’Occident était en train de créer un culte nazi. Le président russe a souligné que la profanation d’« une génération de vainqueurs » est un crime.
Pour finir, le Président russe a salué les dirigeants des pays de la Communauté des États indépendants (CEI) venus célébrer à Moscou le Jour de la Victoire. Il s’agit des dirigeants de l’Arménie, de la Biélorussie, du Kazakhstan, du Kirghizistan, du Tadjikistan, du Turkménistan et de l’Ouzbékistan ont regardé, aux côtés de Poutine, le défilé sur la Place Rouge.
La dénazification : Un alibi au cœur de la guerre en Ukraine
De nombreuses théories taxées de propagande russe ont inscrit la dénazification au cœur de la crise russo-ukrainienne. En effet, selon cette idéologie taxée de campagne russe, la crise en Ukraine aurait pour principale raison la détermination de la Russie à débarrasser le pays de la présence des partisans nazis encore présent et qui pérennisent l’idéologie.
L’idéologue Timofeï Sergueïtsev a parlé dans l’une de ses publications dans les colonnes de l’agence de presse RIA Novosti de « l’inévitabilité de la dénazification » en Ukraine. Il avait même souligné qu’ « Il faut procéder à un nettoyage total ». Cela concerne la population ukrainienne dans son ensemble. Car selon lui, « en plus du sommet, une partie importante des masses, qui sont des nazis passifs, complices du nazisme, sont également coupables ». Ainsi, c’est à la Russie seule qu’incombe cette tâche, peut-on conclure.
La lutte contre l’idéologie nazi reste une préoccupation en Europe, même si le terrain de batailles a une autre dénomination. C’est donc une commémoration très importante qui ne pouvait échapper à l’attention de la Russie malgré le contexte de crise avec l’Ukraine