Kim Jong Un, Président Nord-coréen avait annoncé le 31 juin 2022 qu’il allait mettre en orbite un satellite espion afin de « faire face aux actions militaires dangereuses des Etats-Unis et de leurs vassaux ». Une attentive dont l’échec a inquiété les pays voisins que sont la Corée du Sud et le Japon.
La Corée du Nord reconnait avoir tenté de lancer un « satellite de reconnaissance militaire » mais celui-ci s’est « abîmé en mer », après avoir déclenché une alerte au missile au Japon et un ordre d’évacuation erroné à Séoul en Corée du Sud.
En effet, « La nouvelle fusée de transport de satellites Chollima-1 s’est abîmée dans la mer de l’Ouest », a déclaré nos confrères de l’agence de presse d’Etat KCNA, expliquant cet échec par « une perte de poussée due à un démarrage anormal du moteur du deuxième étage, après la séparation du premier étage pendant un vol normal ».
Il faut souligner que le projectile a « rapidement disparu des radars avant d’atteindre son point de chute attendu », selon les déclarations de l’armée sud-coréenne citée par nos confrères de l’agence Yonhap.
L’armée sud-coréenne, pour sa part, a publié des images des débris du satellite et de son lanceur qu’elle a annoncé avoir repêché en mer Jaune, à 200 km de l’île d’Eocheong, loin au large de la côte occidentale de la péninsule. De manière claire, ces images montrent une grande structure métallique en forme de cylindre avec quelques tuyaux et fils à son extrémité.
« A partir des débris récupérés, des experts vont être en mesure d’avoir une bien meilleure compréhension du niveau d’expertise de la Corée du Nord en matière de lanceurs de grande taille à plusieurs étages », a relevé auprès de l’AFP Ankit Panda, un spécialiste de la Corée installé aux Etats-Unis.
Malgré l’échec de ce lancement qui a inquiété ses voisins, la Corée du Nord a annoncé sa détermination à recommencer une nouvelle expérience. Ceci contre le gré de ses voisins que sont le Japon et la Corée du Sud.