Le Drame s’est déroulé dans la nuit de samedi à dimanche au lieu dit Ange Raphaël derrière le dépôt Guinness à Douala.
C’est un samedi noir où les morts se comptent par dizaine dans la nuit de ce samedi 22 Juillet 2023 à Douala. Un immeuble de quatre niveaux et servant de lieu d’habitation pour des familles s’est effondré et avec lui pas moins de 30 personnes. Bilan sur le carreau 12 morts selon le dernier décompte et un dizaine de blessés. Ange Raphaël pleure ses morts, Douala la capitale économique pleure ses habitants et le Cameroun avec en cette période de pluies diluviennes dans la cité économique.
Au moment où les familles font le deuil, ou les recherches se poursuivent dans les décombres et où les blessés sont conduits dans les différents centres hospitaliers, ce drame, un de plus dans la ville de Douala vient interpeller une fois de plus sur l’épineuse question du respect des normes de construction, du matériel utilisé et des zones à risques dont la prise en compte semble être le dernier soucis des architectes ( de fortune) et des entrepreneurs à la recherche du bénéfice à tous les prix. Il est temps d’interpeller plus que par le passé l’ordre national des architectes du Cameroun ( Onac), la communauté urbaine et tous les services concernés.
<< L’effondrement d’un immeuble ou d’un bâtiment est tout d’abord la faiblesse de celui-ci à se tenir debout suite aux sollicitations diverses, notamment la résistance du sol, les forces du vent, le poids des constructions voisines. La géotechnique mal maîtrisée, la structure du bâtiment non résistante aux divers efforts mécaniques des matériaux, la mauvaise mise en œuvre des matériaux de construction utilisés et le non-respect des normes peuvent aussi en être les causes. Toutefois, ces effondrements peuvent être évités si les architectes, les ingénieurs de génie civil et géotechniciens sont consultés. Et si au préalable le permis de construire est obtenu et respecté >>. Précise dans une interview le président de l’Ordre National des Architectes du Cameroun, Désiré Comé Owono.
Avant de connaitre les causes réelles de l’effondrement de cet immeuble, il faut préciser qu’en cette saison de pluies de pareils drames sont légions dans la ville de Douala où la démographie est sans cesse croissante et où les constructions de toutes sortes sortent de terre