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samedi, 21 décembre 2024

Crise politique au Niger : Pour qui roule la CEDEAO ?

Les événements survenus au Niger le 25 juillet 2023 avec la prise de pouvoir à travers des voies non démocratiques par les éléments de la garde présidentielle conduits par le général Abdramane Tchiany font parler d’eux au delà des frontières nigérienne. Si la communauté dite internationale à tôt fait de condamner l’acte posé par les hommes en tenue, le sommet extraordinaire des chefs d’États de la Communauté Économiques des États de l’Afrique de l’Ouest et de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine tenu en urgence ce 30 Juillet 2023 à Abuja au Nigeria, sous les bons soins du président en exercice de la CEDEAO Bola Tinubu, vient interroger plus d’un et les africains en premier, sur la justesse, la rapidité et la nature des sanctions infligées et celles à venir au pouvoir militaire en place au Niger.

Si une catégorie de ces sanctions sont considérées comme classiques à savoir la fermeture des frontières et le gel des avoirs des responsables en place, l’ultimatum donné au général Abdramane Tchiany et à ses hommes de ramener au pouvoir le Président Mohamed Bazoum sous une semaine faute de quoi une intervention de la force militaire sous régionale sera menée sur le sol nigérien, cet ultimatum sonne pour beaucoup comme la preuve d’une manipulation de la CEDEAO par une main étrangère.

Si l’on peut comprendre que les évènements similaires survenus au Mali, au Burkina Faso et en Guinée et qui ont installé au pouvoir l’armée avaient contraint l’organisation sous régionale à la mise sur pied d’une force d’intervention à même de faire selon leur expression  » prévaloir la démocratie « , il mérite cependant de se poser quelques questions pour mieux comprendre les motivations de cet ultimatum. Une intervention militaire sur le sol nigérien est elle réellement la solution quant on sait qu’elle ne sera pas sans bain de sang au sacrifice des civils qui jusqu’ici, que ce soit au Mali, au Burkina Faso, en Guinée et même au Niger ont toujours fait montre d’un ralliement, d’un soutien populaire et démocratique derrière les différentes juntes ?

Pourquoi les putschistes pour reprendre cette EXPRESSION occidentale bien que réductrice n’ont jamais fait couler une seule goute de sang dans leurs différentes opérations de prise de pouvoir ? Pourquoi le peuple nigérien ne se soulève-t-il pas contre les auteurs de ce coup d’État ? Est ce qu’une intervention militaire sur le sol nigérien ne verra l’entrée en lice de certains pays de la sous région au côté du Niger ? Où est passée la médiation ? Quelle oreille a t-on accordée aux motivations de l’armée putschistes nigérienne ? Autant de questions qui, d’un côté comme de l’autre méritent d’être considérées.

Le général Abdramane Tchiany lors de sa prise de pouvoir avait dénoncé la situation sécuritaire qui prévaut non seulement au Niger mais dans tout le Sahel et avait pointé doigt un accusateur sur le président Bazoum comme partisan de l’insécurité dans le Sahel avec la complicité d’une certaine puissance étrangère. La force militaire sous-régionale dont l’intervention serait possible au Niger serait mieux appréciée si elle était utilisée pour combattre les djihadistes au Sahel et ramener plus de paix et de sécurité dans cette région vaste comme l’Argentine.

l’Afrique veut sa liberté et cela passe certainement par l’existence des institutions panafricaines soucieuses du développement réel du continent et des institutions à la solde des puissances étrangères car au moment où se tenait le sommet extraordinaire de la CEDEAO ce 30 juillet à Abuja pour le cas du Niger, il se tenait également à l’Elysée un conseil de sécurité organisé en urgence par Emmanuel Macron.

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