Dans un communiqué conjoint signé ce 31 Juillet 2023, les gouvernements du Mali et du Burkina Faso déclarent leur soutien au régime militaire en place au Niger et préviennent contre toute attaque militaire sur le sol nigérien.
Alors que la junte militaire au pouvoir au Niger depuis les évènements africanistes et souverains du 25 juillet dernier est sous les menaces tant de l’occident conduite par la France que de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest ( CEDEAO), et au moment où des rumeurs persistantes et des ultimatum annoncent de probables interventions militaires au Niger en vue, disent-ils de redonner le pouvoir à Mohamed Bazoum, la sortie ce 31 Juillet au soir au travers d’un communiqué conjoint des gouvernements militaires du Mali et du Burkina Faso suivi plutard par celui du gouvernement militaire de la Guinée, vient montrer un visage jamais vu en Afrique.
En effet, les gouvernements de transition du Mali dirigé par le colonel Assimi Goïta et celui du Burkina Faso dirigé par le capitaine Ibrahim Traoré se désolidarisent dans un premier temps de toutes les sanctions prises contre le Niger par les Chefs d’Etats de la CEDEAO réunis dimanche dernier à Abuja.
Dans un second temps, les gouvernements de transition au Mali et au Burkina Faso mettent en garde contre toute intervention militaire au Niger qui selon eux sera considérée comme une déclaration de guerre contre leurs pays respectifs.
Au sortir du sommet extraordinaire de la CEDEAO et de l’UEMOA tenu dimanche dernier, un ultimatum avait été donné au pouvoir nigérien de ramener sous une semaine Mohamed Bazoum au pouvoir sous peine d’une intervention militaire de la force sous régionale. Le 31 Juillet, le porte parole de la junte militaire au Niger rapportait que la France préparerait une intervention militaire sur le sol nigérien. L’acte posé par le Mali, le Burkina Faso et la Guinée, des pays qui ont décidé de tourner le dos à la France, apparaît plus que jamais comme un réveil de l’Afrique, décidée à tordre le coup au néo colonialisme et à se libérer de l’oppresseur.