La crise née de la prise de pouvoir par les militaires au Niger prend des tournures inquiétantes. Le bras de fer entre les alliés annonce des lendemains difficiles. La France et l’Italie ont annoncé le 01 août 2023, le retrait de leurs ressortissants dans le pays.
Deux jours après la mise en garde de l’Elysée dimanche dernier à savoir : La menace de répliquer ” de manière immédiate et intraitable” à toute attaque contre ses ressortissants et ses intérêts au Niger, la solution la plus prudente, semble avoir compris la France et l’Italie, est de retirer leurs ressortissants tant qu’il est encore temps ; surtout après les récentes manifestations des populations devant l’ambassade de France à Niamey au Niger.
Le Niger sous le viseur
Outre les menaces de la France de se montrer intransigeante au cas où ses intérêts au Niger venaient à être menacer, la CEDEAO a annoncé une intervention militaire dans le pays afin de libérer et de rétablir manu militari, le Président Bazoum dans ses fonctions. Face à toutes ces menaces, sans omettre, les menaces économiques en vue, un communiqué conjoint N°001 du Burkina Faso et de la République du Mali annonce le soutien de ces deux pays au Niger : « Les Gouvernements de Transition du Burkina Faso et du Mali :
1- Expriment leur solidarité fraternelle et celle des peuples burkinabé et malien au peuple frère du Niger qui a décidé en toute responsabilité de prendre son destin en main et d’assumer devant l’histoire la plénitude de sa souveraineté ; … »
C’est donc un gros bras de fer qui s’annonce au Niger dans les jours à venir. La grosse question est celle de savoir pourquoi la France et la CEDEAO se retroussent tant les manches pour remettre le Président Bazoum au pouvoir ? Que pensent les nigériens dans tout cela ? Ces interrogations taraudent les esprits et des personnes avisées voudraient voir clair.
